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Point de situation des opérations du 28 août au 03 septembre

Mise à jour  : 03/09/2020

Point de situation des opérations du 28 août au 03 septembre.

AFRIQUE – BARKHANE

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

Malgré les évènements politiques qui touchent actuellement le Mali, l’opération Barkhane, demandée par les Maliens et autorisée par le Conseil de Sécurité de l'ONU, conserve son tempo opérationnel.

En coopération avec les différentes armées partenaires, la force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma. Dans des conditions environnementales rendues délicates par la saison des pluies, l’effort de lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières » est maintenu.

ACTIVITÉ DE LA FORCE                                                                                         

  • Ø Contrôle de zone sur les 3 frontières

Alors que la forte saison des pluies qui touche actuellement la bande sahélo-saharienne complique toujours le déplacement des troupes sur le terrain, les groupes tactiques désert (GTD) Bruno et Bercheny poursuivent sans relâche, en coopération avec les forces partenaires leurs opérations respectivement dans le dans le Gourma et le Liptako.

Contournant les contraintes de mobilité par la mise en œuvre de modes d’actions alternatifs s’appuyant sur des moyens particuliers comme les véhicules à haute mobilité ou des hélicoptères, la force Barkhane continue de perturber l’organisation des groupes armés terroristes (GAT) et d’entraver leur liberté de manœuvre.

Dans le Gourma, les marsouins parachutistes du GTD Bruno, renforcés de commandos parachutistes ont effectué de harcèlement zonal. Sur la frontière malo-nigérienne, les hussards parachutistes de Bercheny, renforcés de la 113e compagnie de sécurité et d'intervention (CSI) des forces armées nigériennes (FAN) ont poursuivi les opérations de contrôle de zone et les missions de reconnaissance.

Ces opérations ont notamment permis la saisie de matériels, mais également la capture de GAT.

  • Ø Montée en puissance de TAKUBA : un jalon important

Au cours de la semaine écoulée, la task force (TF) TAKUBA et plus particulièrement le task group (TG) franco-estonien a franchi un jalon important dans le cadre de la montée en puissance de TAKUBA en menant une première mission avec des cadres maliens de l’Unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) qui a été sélectionnée pour être intégrée dans cette force multinationale.

Après s’être installés sur la base de Gao et avoir mené une phase d’entraînements communs, tous les opérateurs de ce TG franco-estonien ont été déployés dans la région est de Gao pour y mener une opération de reconnaissance. Cette première mission de combat a permis notamment de roder les procédures et de tester les cadres d’ordres. La présence de cadres maliens de l’ULRI n°4 a permis d’apporter une expertise indispensable du terrain.

Le 1er septembre, la majorité de l’effectif de l’ULRI concernée est arrivée sur la base de Gao. Rentrant de mission, les opérateurs et cadres du 1er TG de Takuba ont pu accueillir leurs partenaires maliens, lier connaissance et entamer la préparation de leurs futurs engagements communs.

Dès le 2 septembre, les premières activités d’entraînement opérationnelles ont débuté. Elles comprennent des phases de combat d’infanterie, de tir, de topographie, mais également de soutien sanitaire.

Sorties air hebdomadaires (bilan du 26 août au 01 septembre inclus)

Les avions de la force Barkhane ont réalisé 104 sorties, parmi lesquelles 27 sorties chasse, 33 sorties ISR et 44 missions de transport ou de ravitaillement.

PROCHE MOYEN ORIENT – CHAMMAL

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

L’opération Chammal se poursuit, et les Armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech, qui tente de reconstituer son réseau et poursuit ses actions violentes à bas niveau.

ACTIVITÉ DE LA FORCE                                                                                         

  • Ø Relèves d’aéronefs sur la BAP au Levant : arrivée du Rafale F3-R

Au-delà de la visite de la ministre des Armées au Levant et d’une activité aérienne en soutien de l’opération Inherent Resolve, l’actualité aura été marquée par l’arrivée sur le théâtre du Rafale au standard rénové F3-R.

Le 30 août dernier, quatre Rafale au standard F3-R de la 30e escadre de chasse, dernière évolution de ce chasseur, sont arrivés sur la base aérienne projetée au Levant. Ils remplacent nombre pour nombre les quatre Rafale biplaces de la 4e escadre. Pilotes, navigateurs et aéronefs rentrent en France ce jeudi 3 septembre après avoir réalisé plus de 250 sorties aériennes, soit près de 1300 heures de vol.

Sorties air hebdomadaires (bilan du 26 août au 01 septembre inclus)

Les aéronefs français basés au Levant et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération Chammal ont réalisé 18 sorties aériennes.

 

   

             

PROCHE MOYEN ORIENT – AGENOR

Dans le golfe arabo-persique, la France reste engagée dans la mission européenne AGENOR grâce notamment à une frégate multimissions (FREMM) et un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

Ø Relève des postes de commandement au sein de l’opération AGENOR

Le 1er septembre dernier, la structure de commandement de la mission maritime européenne de sécurisation dans le détroit d’Ormuz a connu quelques modifications. 

Relevant le vice-amiral Didier Maleterre comme commandant des forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis (FFEAU) et commandant de la zone maritime océan Indien (ALINDIEN), le contre-amiral Jacques Fayard a également pris les fonctions d’operation commander de l’European led Maritime Awareness mission in the Strait of Hormuz (EMASOH). La cérémonie officielle de passation de commandement de commandement a eu lieu le premier septembre 2020 sur la base navale d’Abu Dhabi en présence de madame Julie Pruzan Jørgensen, senior civil representative d’EMASOH, mais également des ambassadeurs de France et du Danemark aux Emirats arabes unis.

Le même jour, le capitaine de vaisseau Cluzel a pris la suite du capitaine de vaisseau Poitou comme commandant de l’opération AGENOR – TF 474, volet militaire d’EMASOH.

  • Ø Intégration de la frégate danoise Iver Huitfeld dans AGENOR 

Partie du Danemark le 10 août dernier, la frégate danoise HDMS Iver Huitfeldt a intégré l’opération AGENOR le 28 août.

L’opération repose désormais sur un avion de patrouille maritime ATL2 de la marine française et deux frégates modernes, la FREMM Languedoc et la HDMS Iver Huitfeldt équipées de senseurs performants et embarquant chacune un hélicoptère, outil indispensable pour garantir une profondeur dans la mission de surveillance.

EUROPE DU NORD ET DE L’EST

  • eFP – Mission Lynx 7

La semaine passée a été consacrée à l’entraînement des différents échelons de commandement et de mise en œuvre de la mission enhanced Forward Presence (eFP) en Lituanie.

De son côté, l’état-major du Battle Group (BG) a conduit un Command Post Exercise sur le camp militaire de Rukla. Cet exercice de déploiement du poste de commandement tactique (PC TAC) avait pour objectif principal de tester l’interopérabilité de l’état-major multinational. Avec la mise en place d’un PC principal (main CP) et d’un PC avancé (forward CP), le Commander allemand de l’eFP BG a pu évaluer les capacités de son état-major à planifier une opération, à produire des ordres et à coordonner l’action de ses battle companies (compagnies de combat) sur le terrain.

Sur le plan tactique, une section d’infanterie française du Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) a investi la zone sablonneuse et boisée de Gaižiūnai. Cet entraînement a précédé le départ de l’ensemble du SGTIA pour la zone de manœuvre de Pabradé, à 150km à l’est de Rukla. Pendant une semaine, le SGTIA va procéder à une campagne de tirs avec ses armes légères d’infanterie, ses mortiers de 81 mm, les canons de 25 et 120 mm des véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) et des chars Leclerc, mais également ses missiles antichars ERYX et MILAN. Cette phase interarmes permet au SGTIA de parfaire sa condition opérationnelle en vue des exercices interalliés de cet automne.

  • Ø eAP

Après avoir reçu la visite du Premier ministre estonien et du général François Lecointre, chef d’état-major des Armées, le détachement français de l’enhanced Air Policing (eAP), basé en Estonie et articulé autour de 4 Mirage 2000-5, a achevé son mandat de quatre mois.

Au cours d’une semaine « COLD » sans alerte, les équipages français en ont profité pour réaliser des vols avec leurs homologues espagnols, mais également des bombardiers américains. En effet, deux Mirage 2000-5 ont escorté des bombardiers B-52 américains au cours d’un exercice de survol des pays de l’OTAN baptisé « Allied Sky ».

Pour les derniers jours de son mandat, le détachement français est repassé en régime « HOT » puis a cédé sa place au détachement allemand le 1er septembre 2020. La traditionnelle cérémonie de passation appelée « hand over / take over » (HOTO) a eu lieu en présence du commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA), le général de division aérienne Vincent Cousin.

Pendant quatre mois, les chasseurs français ont contribué à la surveillance et la protection de l’espace aérien des pays baltes, tout en mettant à profit leur présence en Estonie pour s’entraîner avec les alliés de l’OTAN et les nations voisines. Ils auront ainsi effectué 684 heures de vol en 479 sorties.

BASSIN MEDITERRANEEN

  • LIBAN - Opération AMITIE

Faisant suite aux explosions survenues à Beyrouth le 04 août dernier, l’opération AMITIE concrétise l’action des armées qui déploient et acheminent, en coordination avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, le ministère de l’Intérieur et le ministère des Solidarités et de la Santé, des moyens humains et matériels pour venir en aide au Liban et aux Libanais.

Le dispositif français déployé spécifiquement au Liban a poursuivi, sur demande des Libanais, les travaux terrestres et maritimes de déblaiement et de sécurisation dans le port de Beyrouth et ses abords.

Le groupement terre (GT) génie Ventoux qui met en œuvre une centaine d’engins poursuit la sécurisation des infrastructures portuaires : les travaux sur la zone des hangars sont dans leur 3e et dernière tranche. Les sapeurs sont aussi intervenus dans des écoles de la ville. En effet, afin de permettre la reprise rapide des cours prévue pour le mois d’octobre, les militaires français sont intervenus pour déblayer les débris et gravats, mais également pour découper et dégager des structures métalliques disloquées et fragilisées par l’explosion.

Dans le port, les marins embarqués sur le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre œuvrent aux côtés des leurs homologues libanais. Ils ont notamment contribué à la remise en service du système de distribution d’eau douce du port ou encore à la remise en état d’embarcations de servitudes comme les pilotines, indispensables à la reprise du trafic commercial du port de la capitale libanaise. Les 13 plongeurs démineurs de la Marine nationale assistés d’un infirmier hyperbariste, d’un technicien expert en détection sous-marine et de 4 spécialistes du service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) ont réalisé de nombreuses investigations sous-marines. Avec leurs matériels spécifiques tels les sonars et robots sous-marins, mais également grâce à l’intervention sous-marine des plongeurs, ils ont établi une cartographie précise des fonds des différents bassins, relevé des débris entravant la navigation et procédé à des travaux de génie sous-marin comme la découpe d’épaves. Ils ont également œuvré autour de navires lourdement endommagés le long des quais, en renforçant et établissant des barrages antipollution, pour se prémunir de fuite d'hydrocarbures.

Dans les jours à venir, le PHA Tonnerre et les effectifs non indispensables à la poursuite de l’opération seront désengagés dans les jours à venir. Le GT Ventoux, toujours équipé de ses engins lourds, sera adapté pour répondre aux demandes d’intervention exprimées par les Libanais.

TERRITOIRE NATIONAL

  • HARPIE

Dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal, les forces armées en Guyane (FAG) maintiennent un pression forte et constante sur les trafiquants.

A l’Est comme à l’Ouest, dans les secteurs du 3e régiment étranger d’infanterie (3e REI) et du 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa), les opérations n’ont jamais cessé. Rayonnant depuis les bases opérationnelles avancées, les soldats français en appui des gendarmes, arpentent la forêt guyanaise à pied, en pirogue ou avec l’appui des hélicoptères de base aérienne 367, à la recherche des sites d’orpaillage.

Les résultats obtenus au mois d’août témoignent de l’efficacité des militaires, mais également de l’ampleur du trafic. Ainsi au cours du mois écoulé, ont été détruits ou saisis 181 carbets, 4 concasseurs, 32 tables de levée, 24 motopompes, 18 moteurs, 6 propulseurs, 14 groupes électrogènes, 3 postes de transmissions, 14 m3 de carburant, 27 kilos de mercure, 785 grammes d’or, 29 tonnes de vivres, 3 quads, 12 pirogues, 4 armes.

Le bilan des opérations conduites depuis le début de l’année démontre l’efficacité de cette opération, mais également l’ampleur de ce fléau que représente l’orpaillage illégal. En effet, cette année, en 8 mois, ce sont 3kg400 d’or et 150kg de mercure qui ont été saisis. Pour mémoire, en 2019, le bilan pour ces mêmes éléments était de 2kg300 et 68kg.

  • Sandy Coast

En zone Manche – Mer du Nord et plus précisément au large des côtes belges, la France participe à l’entraînement opérationnel interalliés de guerre des mines SANDY COAST. Rassemblant 10 pays de l’OTAN articulés autour de 17 unités de surface, 4 états-majors, soit près de 650 militaires, cet exercice est composé de deux phases principales. La première, qui vient de s’achever, portait sur la protection portuaire et la seconde concernera la sécurisation des approches maritimes. La France est partie prenante de cette exercice.

Avec ses 7 plongeurs démineurs du GPD Manche et son infirmier hyperbariste du service de santé des Armées embarqué sur le bâtiment base Vulcain, le détachement français a enchaîné les opérations de recherche sous-marine dans l’environnement inhabituel que représentent les canaux belges, mais également de neutralisation d’engins explosifs. Au cours de 45 heures de plongées réalisées en quelques jours et en employant la large palette de ses moyens dont des drones sous-marins, le GPD Manche est intervenu pour détecter des mines, neutraliser des charges explosives posées sur des navires, déminer des quais piégés ou encore relever des obstructions immergées.

Le chasseur de mines tripartite (CMT) L’Aigle vient de débuter la phase de sécurisation des approches maritimes.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA

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