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Point de situation des opérations du 24 au 30 avril

Mise à jour  : 30/04/2020

Point de situation des opérations du 24 au 30 avril.

TERRITOIRE NATIONAL – OPÉRATION RÉSILIENCE

Lancée le 25 mars 2020, l’opération « Résilience » constitue la contribution des armées à l’engagement interministériel contre la propagation du Covid-19. Elle est centrée sur l’aide et le soutien aux populations ainsi que sur l’appui aux services publics pour faire face à cette épidémie, en métropole et outre-mer, dans les domaines de la santé, de la logistique et de la protection. Les armées s’engagent dans l’ensemble des secteurs où elles peuvent apporter un soutien aux autorités civiles, en adaptant leurs actions aux contextes locaux et dans le cadre d’un dialogue avec les autorités de l’État.

SITUATION HEBDOMADAIRE

  • Volet sanitaire

Compte tenu de la poursuite de l’amélioration de la situation sanitaire dans le Grand Est et en étroite collaboration avec les acteurs locaux, dont l’Agence Régionale de Santé (ARS), l’Élément Militaire de Réanimation du service de santé des armées (EMR SSA) poursuit l’adaptation de ses moyens opérationnels tout en conservant une capacité d’accueil de 10 patients. Le 28 avril 2020, une deuxième travée correspondant à un module de 10 lits a été déséquipée. Aujourd’hui, ce sont six patients atteints du COVID-19 qui sont soignés par le personnel du service de santé des armées au sein de l’EMR.

Le 21 avril, en raison des contraintes géographiques du territoire guyanais, la préfecture a sollicité la mobilisation des Forces armées en Guyane (FAG) pour une mission de soutien sanitaire. Ainsi, un hélicoptère Fennec de la base aérienne (BA) 367 a été déployé afin d’acheminer une équipe du centre hospitalier de Cayenne vers Grand-Santi pour des opérations de dépistage.

Le jeudi 23 avril 2020, les forces armées en Guyane ont assuré le transfert de neuf patients atteints par le Covid-19 à l’aide d’un hélicoptère Puma de la base 367 de Guyane.

Aux Antilles, le vendredi 24 avril 2020, un hélicoptère PUMA du 3e Régiment d’hélicoptères de combat, embarqué à bord du porte-hélicoptères amphibie Dixmude, a procédé à l’évacuation médicale d’un patient atteint du Covid-19 du CHU de Guadeloupe vers celui de Martinique.

À La Réunion, le même jour, le régiment du service militaire de La Réunion a apporté un soutien humain et logistique au Groupe hospitalier Est Réunion (GHER) de Saint-Benoît, et ont installé deux tentes militaires à l’entrée des urgences afin de sécuriser l’accueil et le filtrage des patients

  • Volet logistique

Les militaires de l’opération Résilience apportent également leur concours aux autorités civiles dans le domaine logistique, via le transport de fret aérien, terrestre, ou maritime, la mise à disposition d’emprises, ou l’affectation d’experts logistiques auprès des autorités civiles et sanitaires pour les appuyer dans ce domaine clé de la lutte contre le coronavirus.

Engagé par les Forces armées aux Antilles (FAA) sur demande de concours du préfet, le RSMA de Martinique a participé à la manutention et à la distribution de masques chirurgicaux, de masques FFP2 et de solutions hydroalcooliques, en complément de la mise à disposition d’engins de transport, de manutention et de levage.

En outre, depuis le 22 avril 2020, un officier de la base navale de Fort-de-France et cinq volontaires du RSMA de Martinique sont engagés par les Forces armées aux Antilles pour renforcer les moyens du centre hospitalier universitaire de Martinique (CHUM).

Les 21 et 22 avril 2020, dans le cadre du déploiement local du dispositif national d’écoute et de livraison solidaire « Croix-Rouge chez vous », les volontaires du régiment du service militaire adapté (RSMA) de la Nouvelle-Calédonie ont apporté leur concours au chargement et au transport de colis alimentaires.

Sur le territoire métropolitain aussi les Armées continuent de fournir un important soutien logistique. Ainsi, depuis le 22 avril 2020, 30 militaires du 5e Régiment de dragons de Mailly interviennent en appui aux autorités civiles de la ville de Troyes en contribuant à la gestion et à la répartition d’un stock de masques auprès de sites de distribution identifiés et des personnes vulnérables.

Le 25 avril 2020, le 519e régiment du train a été mobilisé pour effectuer le transport de 2 millions de masques au profit des groupements hospitaliers de la région PACA.

Dernièrement, le 54ème régiment d’artillerie (RA) et le Centre Militaire de Formation Professionnelle (CFMP) ont également été déployés pour effectuer des missions de soutien logistique. Ainsi, le 27 avril 2020 les militaires du 54ème RA ont transféré 20 min 3 s de ressources médicales vers trois centres hospitaliers du Var. Le CMFP a quant à lui assuré la distribution de matériel sanitaire dans les EHPAD du sud-est de la Vendée.

  • Volet protection

Les militaires de l’opération Résilience peuvent assurer la protection de sites sensibles militaires et civils, ainsi que des missions de surveillance et de présence dissuasive en appui des forces de sécurité intérieure. Les missions de protection de sites de production et de stockage de produits sanitaires sensibles se poursuivent, de façon autonome ou en appui des forces de sécurité intérieure, en métropole et outre-mer.

 

  • Focus sur les opérations d’assistance à Mayotte…

La problématique particulière des élongations propre aux territoires ultra-marins nécessite la mise en place de moyens spécifiques pour soutenir les autorités locales dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, et notamment à Mayotte.

En complément du débarquement du sous-groupement tactique embarqué du PHA Mistral, d’une première livraison de 233 tonnes de fret (eau, denrées alimentaires, matériel sanitaire) chargées à La Réunion, suivie d’une autre de 1,3 t de fret sanitaire, notamment composé de solution hydroalcooliques et de masques de protection par un Casa CN-235 de l’escadron de transport 50 « Réunion », les Forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI) poursuivent leurs efforts pour assister Mayotte.

Le mercredi 22 avril 2020, après avoir respecté une période de quatorzaine, une unité de protection a été acheminée vers La Réunion afin de renforcer les effectifs des FAZSOI et d’anticiper toute demande des autorités civiles locales, eu égard à l’évolution de la crise dans la zone. Ainsi, les 26 avril et 29 avril deux sections ont rejoint l’île de Mayotte pour appuyer le détachement de Légion étrangère.

Le samedi 25 avril 2020, le patrouilleur polaire Astrolabe a appareillé de La Réunion vers Mayotte. Ses capacités d’emport ont été mobilisées pour livrer du fret alimentaire à destination de la population ainsi que des véhicules pour les détachements militaires envoyés en renfort sur l’île.

Bénéficiant du passage d’un A400M en zone sud de l’océan indien dans le cadre de ses missions de ravitaillement habituelles, les FAZSOI ont chargé à son bord plus de quinze tonnes de fret alimentaire et des produits hygiéniques. Ces derniers ont été acheminés vers Mayotte le 23 avril 2020.

  • et en Polynésie française

L’A400M mis en œuvre par l’Escadron de transport 01.061 « Touraine » est arrivé à Papeete, chef-lieu de la Polynésie-Française, après avoir décollé de la base aérienne 123 Orléans-Bricy le vendredi 24 avril et effectué un vol de 24 heures entrecoupé de deux escales au Canada et à Hawai. Le personnel et le fret civil et militaire à son bord sont mobilisés pour effectuer des missions logistiques et humanitaires en vue de renforcer les moyens placés sous le contrôle opérationnel des Forces armées en Polynésie-Française (FAPF).

 

  

OTAN

  • Enhanced Air Policing 2020

Ce jeudi 30 avril 2020, la France a officiellement pris le relais de la Pologne dans le cadre de la mission de police du ciel de l’OTAN baptisée enhanced Air Policing (eAP).

Après quatre mois de mandat, la Pologne a cédé sa place au détachement français lors de la cérémonie de passation de commandement organisée sur la base aérienne d’Ämari, en Estonie. Réalisée dans des conditions inédites liées aux COVID 19, cette cérémonie en format restreint a été exécutée en respectant l’ensemble des mesures de précaution et de sécurité sanitaires indispensables en cette période.

Présidée par le commandant de base, le Colonel Mark Trubok, en présence du chef de détachement descendant, le Lieutenant-colonel Krzystof Duda, et du chef de détachement montant, Lieutenant-colonel Mathieu Courtaban, cette cérémonie ne regroupait que quelques autorités venues saluer l’engagement de chacun. A cette occasion, le Colonel Trubok a remercié les détachements polonais et français pour leur engagement dans la mission. Puis il a remis le patch de la mission eAP au Lieutenant-colonel Mathieu Courtaban.
Depuis ce soir 20h00 locale donc, l’Armée de l’air française tient officiellement l’alerte eAP avec quatre Mirage 2000-5 du Groupe de chasse 1/2 Cigognes de Luxeuil chargés de surveiller et faire respecter l’intégrité de l’espace aérien balte. Du 1er mai au 31 août, ces avions décolleront sur alerte véritable lors de vols appelés « Alpha scramble » et sur alerte d’entraînement appelée « Tango scramble ». Leur objectif sera de prendre contact avec tout aéronef pénétrant dans l’espace aérien balte et ne répondant pas, au minimum, à un des trois critères suivants : contact radio, annonce du plan de vol et identification de l’aéronef.

  

  

FFEAU

  • Exercice franco-américain en mer d’Arabie

Les 25 et 26 avril, le groupe aéronaval constitué de l’USS Dwight D. Eisenhower et la FDA (Frégate de Défense Aérienne) Forbin de la Marine nationale ont mené un exercice bilatéral d’interopérabilité en mer d’Arabie.

Le porte-avions Eisenhower (CVN 69), le croiseur de missiles guidés USS San Jacinto (CG 56) et la FS Forbin (D620) ont participé à différents exercices de type ADEX (exercice de défense aérienne) ou GUNEX (exercice de tir au canon de surface).

Depuis plus de deux mois, le Forbin est déployé dans la région du Golfe. La frégate a pour mission de veiller sur les intérêts français dans cette zone de crise, d’y entretenir une appréciation autonome de situation et de détecter d’éventuelles menaces à l’encontre des navires de commerce français dans le détroit d’Ormuz. Cette zone d’intérêt stratégique où transitent près de 20 % du pétrole français et le tiers du pétrole européen est placée sous le contrôle opérationnel d’ALINDIEN (Amiral commandant la zone maritime océan Indien).

  

  

BARKHANE

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes dans la région dite « des trois frontières ».

La force Barkhane y poursuit avec détermination ses opérations, aux côtés des forces partenaires et de la force conjointe du G5 Sahel, et accentue ses efforts dans cette région contre l’État islamique au grand Sahara notamment.

Ainsi, le 23 avril s’est déroulée une opération au cours de laquelle une frappe aérienne, suivie d’une reconnaissance menée au sol par un groupement tactique désert de la force Barkhane, venait de neutraliser plusieurs combattants terroristes, de détruire trois motos, des armes et des munitions.

Au cours de cette action, en fin d’après-midi, un camion-citerne militaire de la force Barkhane a été frappé par un engin explosif improvisé dans le Liptako malien alors que l’unité auquel il appartenait était engagée dans cette opération contre des groupes armés terroristes.

Le conducteur et le chef de bord du véhicule ont immédiatement été pris en charge par l’équipe médicale déployée à leurs côtés, tandis qu’un hélicoptère Caïman, escorté d’un hélicoptère Tigre, ont été engagés pour assurer leur évacuation sanitaire vers l’antenne chirurgicale de la base de Gao.

Les deux militaires ont été évacués vers la métropole le 24 avril afin de pouvoir bénéficier des soins appropriés. Le pronostic vital d’un des deux soldats est à cette heure toujours réservé.

ACTIVITÉ DE LA FORCE

  • Mesures d’adaptation de Barkhane au COVID

La priorité de Barkhane est de se prémunir contre la pandémie du COVID-19 afin de maintenir l’intensité de ses opérations contre les groupes armés terroristes. À cet effet, un dispositif global de protection basé sur un ensemble de mesures simples a été adopté par l’ensemble de la force, en complément d’une adaptation sanitaire et logistique plus générale, ainsi que des mesures organisationnelles prises par le commandement. Ces mesures font désormais partie de la vie quotidienne de la force Barkhane.

Avant même le début de la pandémie de COVID-19 en Afrique, la force Barkhane s’est mise en capacité de prendre en charge les soldats atteints par le virus au sein de ses structures médicales. Fortes de cette logique d’anticipation, ces structures se sont préparées en modifiant leurs organisations internes.

En premier lieu, il a été nécessaire de constituer, sur chaque emprise, une zone de prise en charge médicale dédiée aux éventuels patients atteints du coronavirus, du fait de sa grande contagiosité, une autre pour les patients présentant des symptômes, et une troisième pour les personnes ayant été au contact d’un cas confirmé (appelés « cas contact »).

En plus de la compétence chirurgicale au profit des blessés de guerre, le rôle 1 de Niamey s’est aussi doté de deux tentes supplémentaires disposant d’une climatisation et du matériel de soins intensifs et de réanimation.

L’adaptation des rôles 2 a également reposé sur leur capacité à mener des diagnostics de manière très précoce par polymerase chain reaction (PCR), test qui consiste à détecter l’ADN du virus dans le prélèvement nasopharyngé d’un patient. L’analyse est ensuite réalisée par un automate installé dans un lieu spécifique afin de ne pas contaminer le personnel et les soignants. Si nécessaire, un scanner pourra également être réalisé afin d’étayer le diagnostic à l’aide d’images spécifiques. Cette capacité de détection précoce sur les différentes emprises de la force, et d’isolement des cas « contacts », est au cœur de la stratégie anticipée par la force Barkhane pour contribuer à contenir la pandémie.

Mais la prévention ne repose pas seulement sur l’adaptation des moyens de santé. Elle passe d’abord et surtout par l’application stricte des gestes barrière (distanciation, hygiène personnelle, lavage fréquent des mains, réduction de son spectre relationnel) mis en œuvre par l’ensemble de la force.

Dès la préparation des missions, la contrainte du COVID-19 est prise en compte par les commandants d’unité dans la rédaction de leurs ordres. Ainsi, les chefs rappellent en permanence aux soldats les mesures barrières à adopter entre militaires français, avec les forces armées partenaires ou vis-à-vis des populations locales. Le personnel a également pour consigne de ne pas se rendre dans les unités voisines. De même, les véhicules ne partent pas sur le terrain sans être munis de gel hydroalcoolique ainsi que de marqueurs pour que chaque soldat puisse noter son nom sur ses bouteilles d’eau.

Toute la chaîne de santé Barkhane a choisi d’être proactive en lançant des campagnes d’information sur les emprises. L’objectif est de faire prendre conscience à chaque soldat de la force que l’application des mesures barrières est une responsabilité individuelle, au service du collectif.

  • Opérations de harcèlement des groupes armés terroristes dans le Liptako malien

Du 3 au 15 avril, le groupement tactique désert (GTD) « Centurion » a déployé deux sous groupements tactiques déserts (SGTD) dans le Liptako malo-nigérien. Au cours de cette opération, plusieurs terroristes ont été mis hors de combat. Un plot logistique a également été découvert permettant la saisie d’armes, de munitions, d’une moto et de matériel militaire.

Composé d’un peloton blindé de chars AMX 10 RCR, d’un Peloton de Reconnaissance et d’Intervention (PRI), d’un groupe de génie et d’un détachement de liaison détaché auprès de la section d’infanterie des Forces Armées Maliennes (FAMa) venue en renfort, le SGTD a opéré en totale autonomie dans la région d’In Delimane. La mission du sous-groupement était d’effectuer le contrôle du secteur, dans le but d’y harceler les groupes armés terroristes et de les dissuader d’interagir avec la ville d’In Delimane. À cette occasion, des actions offensives sur des objectifs d’opportunité ont été menées, dans des zones déterminées par avance.

Durant cette opération, les militaires du SGTD ont effectué de nombreuses missions de reconnaissance et de contrôle. Le 6 avril notamment, le sous-groupement a effectué une mission de contrôle des véhicules à proximité de la ville d’In Delimane. L’objectif : contrôler l’accès au marché local. Plus de 200 personnes, 60 motos et 10 pick-up ont ainsi été contrôlés ce jour-là, participant à la sécurisation des populations.

Ce dispositif a contribué à instaurer un climat de sécurité au sein de la population locale, indispensable à un retour à la normale des activités économiques. Ce déploiement a également permis d’assurer la protection d’un convoi majeur du Groupement Tactique Désert Logistique (GTD-LOG), ravitaillant les unités déployées dans la région et la base opérationnelle avancée de Menaka.

  • Une action civilo-militaire pour améliorer les perspectives d’avenir de la jeunesse au Mali

Les actions civilo-militaire (CIMIC) de Barkhane sont chargées d’appuyer la force en luttant contre la constitution d’un terreau propice à la violence et au développement des Groupes Armés Terroristes (GAT). Pour ce faire, elles apportent des aides directes à la population permettant d’œuvrer au retour de l’État et à l’amélioration des conditions de vie de la population. C’est dans ce cadre que le programme de formation pour les jeunes « Travail pour l’avenir » a été consolidé, le 6 avril 2020, par la signature d’une convention entre Barkhane et les acteurs maliens de l’emploi à Gao.

Débuté en février 2018, la 1ère édition de ce « forum pour l’emploi » a été une véritable réussite puisqu’une vingtaine d’entreprises de Gao ont répondu à la proposition de Barkhane d’offrir une formation rémunérée de 4 mois à une quarantaine de jeunes, âgés de 18 à 32 ans. Ces entreprises participent ainsi à l’effort d’insertion des jeunes dans le tissu économique local, dans des domaines aussi diversifiés que le bâtiment, la coiffure, la couture, le multimédia et la mécanique moto ou automobile.

À l’issue de leur formation, un kit d’apprentissage a été remis aux apprentis afin qu’ils puissent continuer à se former pendant l’exercice de leur métier. Les équipes CIMIC de Barkhane ont repris contact avec ces jeunes en décembre 2019 et plus de 60 % d’entre eux avaient retrouvé du travail. Grâce à cette formation qui leur a donné accès au travail, ils ont vu leurs perspectives d’avenir s’améliorer. Les entreprises quant à elles, ont pu bénéficier d’une main-d’œuvre jeune, motivée et exempte de charges.

En 2020, une centaine de formations d’une durée de 4 mois, rémunérées mensuellement, seront offertes aux jeunes de la région. Cette centaine de jeunes apprentis, garçons et filles, venus d’horizons différents, sera prise en charge par les entrepreneurs de Gao pour devenir des professionnels accomplis. Les entrepreneurs de Gao, ayant consenti à cet effort de formation seront indemnisés durant la durée de la formation.

Cette gestion de projet est un travail de long terme, dont le but est de promouvoir les activités économiques et l’emploi de la jeunesse venue de Gao, de Gossi, de Bourem et d’Ansongo, en favorisant la formation par l’apprentissage de ces 100 jeunes, tous formés à Gao, grâce à 37 entreprises.

  • Sorties air hebdomadaires (bilan 22 au 28 avril inclus)

Les avions de la force Barkhane ont réalisé 117 sorties, parmi lesquelles 32 sorties chasse, 37 sorties ISR et 48 missions de transport ou de ravitaillement.

   

     

DAMAN

  • Exercice d’évacuation sanitaire franco-finlandais

Dans le cadre de la coopération mise en œuvre par les militaires français qui arment la Force Commander Reserve (FCR) au sein de la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et le contingent finlandais déployé en renfort depuis 2017, des entraînements et exercices visant à renforcer leur interopérabilité sont régulièrement organisés.

Principalement composé d’une équipe française mais aussi d’un médecin et de deux infirmiers finlandais, auxquels s’ajoutent quatre autres infirmiers insérés dans les sections d’infanterie, le service médical de la FCR doit être prêt à intervenir face à des situations d’urgence. Ainsi, un exercice visant à renforcer la capacité des deux partenaires à intervenir dans le cadre d’une mission de soutien sanitaire opérationnel a été organisé.

Le scénario de cet exercice est le suivant : aux abords de l’Hélipad du camp de Dayr Kifa, un soldat finlandais à terre saigne abondamment de la jambe droite. Un détachement finlandais arrive rapidement sur position pour porter les premiers soins à son camarade. Les gestes sont maîtrisés ; la procédure est similaire à celle apprise par les militaires français. Une fois le garrot posé et l’évaluation de la victime achevée, le chef de détachement demande l’évacuation sanitaire vers le Rôle 1, appellation du service médical en opération.

Le blessé est alors évacué sur brancard et arrive dans la salle des urgences où une équipe française l’attend. Le passage de relai se fait avec efficacité ; le chef de détachement finlandais explique en des termes succincts et précis l’état du blessé à une infirmière française, habituée à travailler dans un anglais fonctionnel et pratique. Dans ce type de situation, une coordination claire et efficace entre les militaires finlandais et français est vitale. Si les procédures sont comparables, les matériels utilisés diffèrent et la compréhension entre les uns et les autres nécessitent de travailler ensemble régulièrement, pour une prise en charge adéquate du patient.

L’efficacité des équipes sanitaires au sein de la FCR contribue pleinement au soutien des opérations des Casques bleus engagés au quotidien pour préserver la stabilité dans la région du Sud-Liban, aux côtés de l’armée libanaise et au profit de la population.

   

   

CHAMMAL

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

L’opération Chammal se poursuit, et les armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech.

ACTIVITÉ DE LA FORCE

  • La polyvalence du Rafale à l’honneur avec les missions « flex » 

Depuis fin mars, le détachement chasse de la base aérienne projetée (BAP) au Levant dispose d’un POD RECO-NG (nacelle de reconnaissance nouvelle génération) qui lui offre la possibilité de diversifier ses missions en Irak et en Syrie, dans le cadre de la lutte contre Daech. 

Grâce à cet équipement performant, la patrouille composée de deux Rafale adopte une nouvelle configuration. Alors que le premier appareil conserve son chargement de bombes pour assurer le combat en coordination avec les troupes au sol, le second est équipé du POD RECO-NG qui permet de recueillir du renseignement d’opportunité par la prise d’images.  

Avec ses 4,6 m de long et ses 1100 kg, le POD RECO-NG est particulièrement discernable. Positionné sous le fuselage du Rafale, il permet de prendre des photographies, de jour comme de nuit. Ce sont ainsi des caches d’armes, des tunnels, des véhicules, des camps d’entraînement des combattants de Daech qui peuvent être ainsi identifiés. Ce système est aussi très agile : une fois en vol, le pilote peut décider de modifier les prises de vue selon les opportunités qui se présentent lors de la mission.

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 22 au 28 avril inclus)

Les aéronefs français basés en Jordanie, au Qatar et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération Chammal ont réalisé 18 sorties aériennes.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense