Point de situation des opérations du 21 au 27 février
JDA 20
LANCEMENT DE LA MISSION JEANNE D’ARC 2020
Le mercredi 26 février le groupe « Jeanne d’Arc 2020 », articulé autour du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral et de la frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte, a appareillé de Toulon pour une durée de cinq mois.
Pour mémoire, le groupe « Jeanne d’Arc » participera notamment à l’opération TF150 en soutien direct et associé, à l’exercice La Pérouse avec les forces australiennes, japonaises et américaines dans le golfe du Bengale, et à l’exercice Croix du Sud organisé par les forces armées françaises stationnées en Nouvelle Calédonie.
GOLFE ARABO PERSIQUE
Le 25 février, la pleine capacité opérationnelle de l’opération AGENOR, volet militaire de l’initiative European-led Maritime Situation Awareness in the Straight of Hormuz (EMASOH) a été prononcée, à l’occasion d’une cérémonie militaire qui s’est tenue sur la base navale française aux Emirats Arabes Unis.
La déclaration de la pleine capacité de cette opération concrétise le projet politique, porté par huit pays européens, de mettre en œuvre une mission de surveillance et de sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz.
Cette opération vise à renforcer, avec nos partenaires, notre capacité d’appréciation de situation et de surveillance de l’activité maritime, et de garantir la liberté de navigation dans le golfe arabo-persique et le détroit d’Ormuz.
AGENOR agit en conformité avec le droit international, notamment la convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Elle contribue à la désescalade des tensions dans cette région d’intérêts stratégiques. Cette opération est ouverte à d’autres pays désireux de contribuer efficacement à la stabilité régionale.
S’appuyant sur les Forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis (FFEAU), et les relations privilégiées qu’elle entretient avec le pays hôte, la France, nation-cadre de l’opération, a permis la montée en puissance de l’initiative EMASOH dans un délai contraint.
Situé au sein de la base navale d’Abu Dhabi, le FHQ de l’opération AGENOR rassemble les représentants des États contributeurs et des officiers de liaison.
Les frégates Forbin et De Ruyters sont actuellement placées sous le contrôle opérationnel et le commandement tactique de l’opération.
BARKHANE
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
La force Barkhane poursuit son effort dans la région du Liptako-Gourma et concentre son action dans la lutte contre les groupes armés terroristes, en particulier contre l’état islamique au grand Sahara dans la région dite « des trois frontières ».
Cette semaine, Barkhane a de nouveau mené une série d’opérations qui a permis de maintenir les groupes terroristes sous pression en mettant hors de combat près d’une trentaine de combattants et en saisissant du matériel, tout en affirmant sa présence dans le Liptako-Gourma afin de rassurer les populations.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Dans le cadre de cet effort dans la zone des trois frontières, la force Barkhane conduit une opération aérienne coordonnée contre des campements de groupes armés terroristes. Dans le cadre de cette opération, l’action combinée des Mirage 2000 et des drones Reaper a permis cette semaine la neutralisation de plus d’une vingtaine de terroristes et la destruction de nombreuses ressources logistiques au cours de 3 frappes aériennes successives.
La réalisation de ces frappes s’est appuyée sur un travail extrêmement minutieux et rigoureux de renseignement, en multipliant les capteurs de renseignement et leur action dans la durée, ce qui a permis de caractériser précisément plusieurs zones refuges abritant des terroristes, dans une région reculée du Liptako connue pour être une zone de prédation de l’état islamique au grand Sahara.
Conduites les 19, 22 et 24 février, ces frappes ont permis de neutraliser trois groupes terroristes et leurs campements, ainsi qu’un plot logistique.
Ces opérations aériennes s’inscrivent dans la dynamique mise en œuvre par la force Barkhane et les armées partenaires de la région pour déstructurer en profondeur les groupes armés terroristes.
Elles se déroulent en appui et en complément des opérations menées par les groupements tactiques désert de la force Barkhane qui opèrent au sol, aux côtés des forces partenaires des pays du G5 Sahel.
Le GTD 3 « Altor » opère depuis un mois dans le Liptako malo-nigérien, conjointement avec les forces armées nigériennes. Depuis le début de ce déploiement, la force Barkhane et les FAN ont neutralisé plusieurs terroristes et saisi aux GAT des ressources logistiques et du matériel de guerre.
Le 14 février, dans le nord du Liptako nigérien, le GTD « Altor » a effectué une vaste opération de fouille permettant la découverte plusieurs campements inoccupés par les groupes armés terroristes. Au cours de ce ratissage, une grande quantité de matériel de guerre a été saisie comprenant entre autres des munitions, du matériel permettant la confection d’IED, des drones, des postes radios etc. Au total ce sont deux plots logistiques qui ont été démantelés sur ce site.
Par ailleurs, les 21 février et 23 février, le GTD 3 a neutralisé 6 combattants armés et détruit 3 motos au cours d’actions menées contre les groupes opérant dans cette région reculée. Du matériel de guerre a pu être récupéré : des AK47, de nombreux chargeurs, et des moyens de transmissions.
L’action du GTD 3 « Altor » permet aux forces armées nigériennes d’évoluer avec confiance dans la région du Nord Niger.
En parallèle, du 12 au 23 février, le GTD 2 « Centurion » a mené une opération conjointe dans le Liptako malien, avec les forces armées maliennes (FAMA). Deux sous-groupements ont opéré avec trois sections FAMA dans une vaste région, utilisant des modes d’action variés pour surprendre l’ennemi. Raid blindé, ratissage, bouclage de zone ont permis la mise hors de combat de 3 terroristes, et la saisie d’armement et de ressources, notamment de l’essence et du matériel de vie en campagne.
Dans le même temps, du 14 au 24 février, le groupement tactique désert aérocombat a mené une opération afin de lutter contre les groupes armés terroristes dans le Gourma. Sur un terrain difficile caractérisé par de nombreux oueds, des massifs rocheux, ainsi que des forêts constituant autant de refuges potentiels pour les groupes armés terroristes, l’action permanente et coordonnée entre patrouilles de véhicules terrestres et patrouilles aériennes d’hélicoptères offrant une très grande réactivité en cas d’évolution de la situation tactique, a permis de contrôler une très large zone.
Une opération qui aura permis à la force de maintenir sa présence dans cette zone et de mettre hors de combat un combattant terroriste.
Les avions de la force Barkhane ont réalisé 105 sorties, parmi lesquelles 24 sorties de chasse, 33 sorties ISR et 48 missions de transport ou de ravitaillement.
CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération Chammal se poursuit, et les armées restent résolument engagées dans leur lutte contre l’organisation terroriste Daech.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
La semaine dernière a eu lieu la relève de la Task Force Monsabert, pilier formation de l’opération Chammal.
L’occasion de mettre en avant le bilan de ce quinzième mandat qui s’est inscrit à la fois dans la continuité et la transformation. Tout en reprenant courant janvier les missions de la Task Force Narvik au profit de l’ICTS, les militaires ont poursuivi résolument l’entraînement des cadres de la 6e division et de l’école d’artillerie irakienne.
Au total 26 stages auront été conduits sur une durée moyenne d’une semaine, permettant de former 350 soldats et plus d’une centaine d’instructeurs de la 6e division, ainsi que 45 instructeurs de l’école d’artillerie irakienne.
Preuve des relations solides entre la Task Force Monsabert et ses partenaires, de nombreuses autorités étrangères irakiennes et de la coalition ont assisté à la cérémonie de relève entre les deux mandats.
Le groupe aéronaval a été engagé du 29 janvier au 20 février au sein de l’opération Chammal. En 23 jours d’opérations, les 20 Rafale marine et les 2 E2C-Hawkeye du groupe aérien embarqué depuis le porte-avions Charles de Gaulle ainsi ont réalisé 667 heures de vols opérationnels dont un peu plus de 150 de nuit. Ces nombreuses heures de vol au-dessus du théâtre du Levant ont permis au groupe aéronaval de contribuer activement à la lutte contre le terrorisme menée par la coalition internationale.
Les aéronefs de la Marine nationale ont mené à bien plusieurs types de missions, allant de la reconnaissance et du recueil d’informations à l’appui des troupes au sol. Au bilan, la trentaine de pilotes du groupe aérien embarqué a réalisé, grâce au soutien entier du groupe aéronaval et de ses près de 2900 marins, 127 sorties sur le théâtre, soit une moyenne de 6 missions par jour.
Les aéronefs français poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la Coalition. Cette semaine, les avions engagés dans l’opération Chammal ont réalisé 21 sorties aériennes.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense