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Point de situation des opérations du 15 au 21 février

Mise à jour  : 22/02/2019

Point de situation des opérations du 15 au 21 février

TERRITOIRE NATIONAL

 

OPERATION NARCOPS AUX ANTILLES

  • Saisie NARCOPS du Germinal

Le samedi 09 février, la frégate de surveillance Germinal a intercepté une embarcation rapide, de type go-fast, se livrant à du trafic de stupéfiants en haute mer, en dehors des eaux territoriales des pays de l’arc antillais.

Le go-fast de type pirogue de pêche a été détecté par des moyens militaires. Refusant d’obtempérer, il a été arraisonné par la force nécessaire et légale.

Deux ballots de marijuana d’un poids total d’environ 44 kg ont pu être saisis. 5 autres ballots de cocaïne parfaitement identifiés et dont le poids total est estimé à 150 kg ont été rejetés à la mer par les trafiquants avant l’action.

9 individus ont été remis aux autorités judiciaires le 11 février et condamnés par le tribunal correctionnel de Fort de France le 13 février, à 4 ans d’emprisonnement, dont 18 mois avec sursis, ainsi qu’à une interdiction définitive du territoire français.

 

CHAMMAL

 

SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE

  • Offensive contre les dernières poches de Daech en Syrie

En moyenne vallée de l’Euphrate, les combats menés par les Forces démocratiques syriennes, appuyées par la coalition, sont toujours en cours. Ils visent en particulier à obtenir la reddition des derniers combattants de Daech retranchés dans leur ultime bastion autour de la ville de Baghouz.

  • Poursuite des actions en Irak

Les Forces de sécurité intérieures poursuivent leur effort dans la lutte contre Daech en étant engagées dans plusieurs opérations qui peuvent combiner pour certains des moyens de l’armée, de la police, de milices et solliciter l’appui des moyens de la coalition.

 

ACTIVITÉ DE LA FORCE

Le dispositif français déployé au Levant a été renforcé récemment avec le déploiement d’un Atlantique 2 ainsi que d’un avion de détection et de contrôle de type Awacs.  

Ce dernier, déployé au Qatar début février, est parfaitement intégré au sein de la coalition et a effectué sa première mission de détection et de commandement aéroporté au profit de celle-ci le 15 février dernier. Il s’agit du 12e détachement d’AWACS à être déployé dans le cadre de l’opération Chammal.

  • La Task Force Wagram en appui de l’offensive contre les dernières poches de Daech présentes dans la vallée de l’Euphrate

La Task Force (TF) Wagram continue d’appuyer les forces démocratiques syriennes contre Daech au sud de la ville d’Hajin.

La TF Wagram a réalisé, depuis le territoire irakien 5 missions de tir (soit 2 missions d’éclairement, 3 missions d’aveuglement – bilan du 13 au 19 février inclus).

 

  • Les bases aériennes en Jordanie et aux EAU en appui des opérations

Les aéronefs français basés en Jordanie et aux Émirats arabes unis poursuivent leurs actions contre Daech, au sein de la coalition.

Cette semaine, les aéronefs de l’opération Chammal ont réalisé 23 sorties aériennes (bilan du 13 au 19 février inclus). Les Rafale français n’ont pas conduit de frappe cette semaine.

 

BARKHANE

 

ACTIVITÉ DE LA FORCE

  • Situation sécuritaire

La situation sécuritaire de la bande sahélo-saharienne reste sous contrôle. Barkhane poursuit en ce sens son effort de sécurisation dans les zones ou la force est déployée, en particulier dans le Liptako, en coopération avec les forces armées partenaires.

Le 09 février la force Barkhane a localisé plusieurs pickups à l’attitude suspecte à proximité immédiate de la plateforme de Tombouctou, puis d’autres se déplaçant feux éteints sur un axe proche. La force a ordonné à une patrouille de Mirage 2000 d’effectuer un show of presence sur ce regroupement suspect de véhicules. Quelques instants après, un SVBIED a explosé à proximité d’éléments de la force Barkhane sans faire de victimes ni de dommages.

 

  • Poursuite des opérations dans le LIPTAKO

Du 02 au 10 février, Barkhane a mené une importante opération aéro-terrestre dans le Liptako, opération à dominante renseignement pour laquelle un poste de commandement tactique a été déployé à proximité de Ménaka.

Des commandos ont été engagés dans des actions aéroterrestres successives sur des points d’intérêts déjà identifiés, jusqu’à plus d’une centaine de kilomètres de Ménaka. Déposés au sol, ils ont pu mener des infiltrations et conduire des opérations de surveillance et de recueil d’informations de jour comme de nuit.

L’utilisation de la 3ème dimension pour des opérations de ce type permet de diversifier les modes d’action de la force. Elle montre que Barkhane peut agir aussi bien à partir d’un dispositif terrestre déployé dans la durée qu’à partir d’un dispositif aéroterrestre plus mobile.

Ce mode d’action permet de maintenir une pression constante sur les groupes armés terroristes et contribue à les dissuader de faire de la région du Liptako une zone de prédation et une zone refuge.

 

  • Sorties air hebdomadaires (bilan du 13 au 19 février inclus)

Les avions de la force Barkhane ont réalisé 112 sorties, parmi lesquelles 47 sorties de chasse, 19 sorties de ravitaillement/ISR, et 46 missions de transport. 100 sorties avaient été réalisées la semaine dernière.

 

DÉPLOIEMENT DU GAN

 

MISSION CLEMENCEAU

 

  • Un déploiement imminent

Le groupe aéronaval multinational (GAN), constitué autour du porte-avions Charles de Gaulle, s’apprête à être déployé en Méditerranée, dans le nord de l’océan Indien et en en zone Asie-Pacifique. Il marque l’intérêt que la France porte à ces zones, définies comme des priorités lors de la dernière loi de programmation militaire (LPM) et de la revue stratégique de défense et de sécurité nationale 2017.

Prévu depuis plusieurs mois, ce déploiement opérationnel est le premier depuis la refonte à mi-vie du porte-avions entamée en février 2017, qui s’est achevée en novembre 2018.

Ce déploiement opérationnel prendra l’appellation de Task force 473 et sera baptisé « Mission Clemenceau ».

  • Composition du GAN

Le GAN est un pilier de la force navale française. Il est constitué du porte-avions Charles de Gaulle qui comprend désormais une chasse embarquée « tout Rafale », à laquelle s’ajoutent des avions de guet arien E2C Hawkeye. Le groupe aérien embarqué comprend également des hélicoptères de la Marine nationale.

Il est ensuite constitué d’une frégate de type FREMM dotée de capacités de frappes dans la profondeur, d’une frégate de défense aérienne, d’un sous-marin nucléaire d’attaque, d’un bâtiment pétrolier-ravitailleur (type BCR). Il sera ponctuellement renforcé dans certaines zones d’une autre frégate de type FREMM ainsi que d’une frégate anti-sous-marine et bénéficiera régulièrement du concours d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2.

L’intégration de moyens alliés dans ce dispositif permettra d’en optimiser les capacités dans le cadre d’un engagement conjoint, tout en renforçant l’interopérabilité entre les différentes marines.

  • Le GAN, vecteur reconnu d’intégration des moyens européens et américains.

Au cours de cette mission le GAN va démontrer qu’il est un vecteur reconnu d’intégration des moyens européens et américains : la TF 473 pourra en effet s’appuyer sur la présence en son sein, sur différentes périodes, de nombreux bâtiments alliés : 

Ainsi, les frégates, HDMS Niels Juel de la marine royale danoise, HMS Duncan de la Royal Navy et NRP Corte Real de la marine portugaise contribueront à ce déploiement en assurant la protection et la défense du GAN, aux côtés des bâtiments français.

Des bâtiments américains et australiens renforceront également le groupe aéronaval au long de sa mission. Cette dimension internationale du GAN témoigne ainsi du haut niveau de coopération et de confiance entre les marines alliées et notre Marine nationale.

  • Le GAN, une capacité de projection de puissance reconnue

Ce déploiement de longue durée entend donc s’appuyer sur les capacités uniques offertes par le porte-avions pour contribuer à :

  • Renforcer notre appréciation de situation des zones d’intérêts,
  • Développer l’interopérabilité et la coopération militaire,
  • Renforcer des partenariats stratégiques,
  • Réaffirmer la présence de la France dans ces zones,
  • Intervenir pour faire face aux enjeux de sécurité régionaux le cas échéant. 

Cette mission s’inscrit en complémentarité avec le déploiement régulier de moyens navals et aériens français dans ces zones. Pour rappel, la France déploie un dispositif naval quasi-permanent pour l’océan Indien et la Méditerranée, régulier en Asie du Sud-est, assurant un engagement dans la lutte contre les menaces qui pèsent sur ses intérêts (piraterie et trafics liés au terrorisme), et contribuant au renforcement de ses partenariats régionaux.

  • Le GAN, levier de coopération avec les pays partenaires de la région

Le GAN est également un levier de coopération indéniable avec les pays partenaires régionaux qui pourra s’appuyer sur son expertise reconnue en matière d’opérations aéromaritimes.

Ainsi, au cours du déploiement plusieurs entraînements opérationnels auront lieu avec différents pays partenaires comme notamment l’Egypte, l’Inde, l’Australie et le Japon. Ces exercices permettront de renforcer notre interopérabilité et consolider nos liens avec nos partenaires stratégiques.

Le déploiement de la TF 473 s’inscrit donc dans les grandes fonctions stratégiques définies par le livre blanc sur la défense : « connaissance et anticipation », « prévention » et bien entendu « intervention ».


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense