Point de situation des opérations du 11 mai 2017
CHAMMAL
APPRÉCIATION DE SITUATION
En Syrie, la fuite des derniers djihadistes retranchés dans des quartiers isolés du Nord de la ville et aux abords du barrage a permis aux forces démocratiques syriennes (FDS) de libérer la ville de Tabqah et son barrage.
Dans la région de Raqqah les FDS maintiennent une pression offensive sur les positions de Daech autour de la ville afin de les fragiliser ou de déceler les faiblesses.
En Irak, Daech subit à nouveau fortement la pression des forces de sécurité irakiennes (FSI) à Mossoul et cherche encore à compenser ses revers militaires par une recrudescence de ses actions de harcèlement ailleurs dans le pays, essentiellement dans les régions de l’Anbar et de Hawijah.
Dans la région de Mossoul, la semaine a été marquée par la reprise de l’offensive des FSI qui ont ouvert un nouveau front au Nord de la ville. La 9e division, appuyée par la TF Wagram, a rapidement progressé depuis ses positions autour de Badush. Elle s’est emparée de l’ensemble des faubourgs Ouest de la ville encore aux mains de Daech. Après avoir opéré sa jonction avec l’ICTS elle a ensuite poursuivi ses efforts pour atteindre les berges du Tigre et cherche désormais à progresser en direction de la Médina. Dans ce secteur Daech oppose toujours une vive résistance sans pour autant réussir à entraver la manœuvre d’isolement qui se poursuit depuis le Sud.
ACTIVITÉS DE LA FORCE CHAMMAL
Appui feu – TF Wagram
La Task Force (TF) Wagram a appuyé cette semaine l’offensive de la 9e division irakienne pour s’emparer des faubourgs Ouest de la ville.
Elle a réalisé 76 missions de tir en appui des unités irakiennes, contribuant par des tirs de destruction à la progression rapide de la division entre Badush et la zone urbaine, puis par des tirs d’éclairement et d’interdiction à la sécurisation de la zone face aux tentatives de contre-attaque de Daech.
Appui aérien au Levant
Cette semaine, les aéronefs de l’opération Chammal ont réalisé 40 sorties aériennes dont 31 de reconnaissance armée ou d’appui au sol (CAS), 1 de commandement et de contrôle aérien, 4 de ravitaillement, et 4 de recueil de renseignements.
9 frappes ont été réalisées par les avions français en Irak et en Syrie. 8 d’entre elles ont été conduites en appui des opérations en cours à Mossoul et Tabqah, et une planifiée, en Irak, afin de détruire un site servant à assembler et stocker des véhicules suicides.
BARKHANE
ACTUALITE DU THEATRE
APPRÉCIATION DE SITUATION
Au Sahel le comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale s’est réuni le 2 mai dans une atmosphère de confiance entre le gouvernement et les groupes armés. Il a souligné les avancées du MOC et des patrouilles mixtes et décidé l’extension de la période intérimaire, entraînant le report des élections locales à l’automne.
Au Mali les groupes terroristes continuent d’exploiter des vulnérabilités ou les interstices sécuritaires pour mener des actions contre les forces armées locales et internationales.
ACTIVITÉS DE LA FORCE
Cette semaine Barkhane a poursuivi ses opérations contre les GAT en maintenant son effort sur la zone frontalière entre le Mali et le Burkina Faso. Cet effort bénéficie temporairement de l’apport d’un Atlantique 2 déployé sur la base aérienne projetée (BAP) de Niamey en renfort des capacités ISR (intelligence, surveillance and reconnaissance) mises en œuvre sur le théâtre. En complémentarité des autres capacités terrestres ou aériennes, il contribue à la capacité d’appréciation autonome de la situation sur un territoire aussi vaste que l’Europe.
Dans la continuité des opérations menées depuis la fin avril à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, l’opération militaire conjointe transfrontalière Bronco a été conduite du 30 avril au 10 mai. Pendant une dizaine de jours, les 1500 soldats des forces armées maliennes et burkinabés et du GTD Douaumont, ont effectué des opérations de contrôle de zone dans la région de Foulsaré, en exploitant les résultats des opérations récentes, appuyés par les moyens aériens, et l’artillerie française et burkinabé.
Au terme de dix jours d’opération, plusieurs dizaines de personnes suspectées d’appartenir à des groupes terroristes ont été capturées par les forces maliennes et burkinabés.
Les aviateurs des forces de souveraineté opèrent au profit des populations
De la Guyane au théâtre Pacifique, les capacités aériennes des armées françaises ont été particulièrement mobilisées pour intervenir au profit des populations et en appui des moyens civils. L’aide aux populations reste une des missions principales des forces armées.
Depuis le début du mois de mai en Guyane, les équipages des aéronefs Puma, Fennec et CASA de l’Escadron de Transport (ET) 68 ont mené dix-huit évacuations sanitaires, sur demande du concours du SAMU. De Camopi à Saint-Laurent du Maroni, en passant par Maripasoula et Papaïchton, les capacités aériennes des forces armées en Guyane (FAG) sont intervenues en appui de celles de la sécurité civile aux quatre coins du territoire, y compris jusqu’au cœur de la forêt guyanaise, à Citron et Repentir.
Sur même période, sur le théâtre Pacifique, les équipages des avions CASA déployés ont effectué deux interventions. Le 05 mai 2017, l’équipage du CASA de l’ET 82 des Forces armées en Polynésie Française (FAPF), contacté par le JRCC (Joint Rescue Coordination Centre – le centre de coordination de sauvetage aéro-maritime en Polynésie Française), déclenche une mission de secours d’opportunité au profit d’un pêcheur à la dérive porté disparu depuis la veille dans la zone de Rangiroa. Une fois en vol, les informations transmises par l’équipage du CASA, permettent au JRCC de dépêcher sur place une embarcation communale pour sauver le pêcheur.
Le 08 mai, sur demande de concours du haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, un CASA CN 235 des Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) a réalisé une évacuation sanitaire à Ouvéa au profit de deux personnes dont le pronostic vital était engagé. Le CASA a donc décollé de la base aérienne 186 « Lieutenant Paul Klein » avec à son bord une équipe médicale du SAMU et a pris en charge les deux victimes. Le CASA a terminé sa mission en rejoignant La Tontouta, où les blessés ont immédiatement été pris en charge par le Médipôle de Koutio.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense