Après une première partie de mission en Méditerranée orientale, où elle a soutenu l’opération Chammal de lutte contre le terrorisme en Syrie, la frégate de lutte anti-sous-marine Jean de Vienne a passé le canal de Suez le 23 février dernier pour se placer sous le contrôle opérationnel du contre-amiral Didier Piaton, commandant la zone maritime océan Indien (Alindien).
Ce dernier a aussitôt assigné le Jean de Vienne au soutien direct de la Task Force 150, force navale coalisée qui effectue des opérations d’interdiction maritime en océan Indien, luttant contre les financements qui alimentent le terrorisme.
Le 5 mars, le commandant de la Task Force 150 a orienté le Jean de Vienne vers un contact d’intérêt détecté par l’hélicoptère de la frégate australienne Warramunga. L’équipe de visite du Jean de Vienne, dépêchée à bord du client en début de nuit, a rassemblé les éléments permettant de déclarer le boutre sans pavillon et de procéder à une fouille plus poussée. La fouille s’est avérée particulièrement fructueuse puisque ce sont près de 4 tonnes de résine de cannabis, répartis dans 204 ballots pesant chacun une vingtaine de kilos, qui ont été découvertes.
Au petit matin, le Jean de Vienne est reparti avec sa prise d’une valeur marchande estimée à environ 150 millions d’euros. Ordonné par Alindien en sa qualité de délégué du gouvernement pour l’action de l’Etat en mer et en application du procédé judiciaire de dissociation, l’équipage de la frégate sera chargé de la destruction de cette saisie, sous la responsabilité du commandant.
Fiers du travail accompli qui vient couronner des mois d’entraînement et grâce à une coopération efficace avec les Australiens, les marins du Jean de Vienne poursuivent résolument leur mission en zone maritime de l’océan Indien.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense