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Point de situation opérations au 25 février 2016

Mise à jour  : 03/03/2016

Point de situation opérations au 25 février 2016

Proche et Moyen-Orient : Chammal

Daech demeure sur une posture défensive.

Situation tactique : Irak/Syrie

En Irak, en dépit d’actions ponctuelles de harcèlement contre les forces irakiennes, Daech reste sur la défensive. Les forces locales portent leur effort sur la vallée de l’Euphrate.

En Syrie, Daech est sous pression.

Chammal: effort sur Mossoul et la vallée de l’Euphrate

Les forces françaises ont poursuivi cette semaine leur effort d’appui au sol en Irak.

Depuis le 17 février 2016, les équipages français ont réalisé 44 sorties aériennes au-dessus des zones contrôlées par Daech en Irak, dont 40 sorties de bombardement sur des objectifs planifiés ou d’opportunité, et 4 de recueil de renseignement. 8 frappes ont conduit à la destruction de 10 objectifs de Daech.

• 7  frappes d’appui au sol ont été réalisées en Irak au cours de la semaine :

La force Chammal a concentré ses efforts sur les missions d’appui au sol dans les secteurs de Ramadi et de Mossoul. À Ramadi, les forces irakiennes poursuivent leurs opérations de contrôle autour de la ville, où les combattants de Daech mènent des actions de harcèlement. À Mossoul, les actions de la coalition visent à affaiblir les capacités d’action de Daech.

• 1 frappe planifiée a été menée en Irak :

Le 20 février, intégrée dans un raid de la coalition, 1 patrouille de 3 Mirage 2000D a détruit un site de stockage d’armement et de munitions de Daech dans la région de Mossoul.

Composante aérienne : 2 chasseurs supplémentaires.

Le 19 février, 2 Mirage 2000 D sont arrivés en renfort de l’opération Chammal sur la base aérienne projetée en Jordanie. Le nombre d’avions de combat présents sur cette base a ainsi été porté de 6 à 8.

Les équipages ont immédiatement été engagés dans les missions de frappe contre Daech.

Actuellement, 14 avions de chasse (8 Mirage 2000 et 6 Rafale) participent en Irak et  en Syrie aux actions aériennes de la Coalition contre Daech.

11eBP : relève et premières instructions au profit des forces irakiennes

Déployée à Bagdad, la composante formation et conseil a achevé ses opérations de relève. La 3ebrigade légère blindée (3e BLB) ainsi que la 13edemi brigade de légion étrangère (13eDBLE) ont terminé leur mandat. Les missions de formation ont été reprises par la 11ebrigade parachutiste (11eBP).

TF 50 : le Charles de Gaulle fait route vers la Méditerranée.

Le 22 février 2016, le groupe aéronaval (GAN) a franchi le détroit d'Ormuz, quittant le golfe arabo-persique (GAP) après 2 mois de mission.

L’engagement du GAN dans le GAP au sein de la TF 50 a permis d’apporter une capacité supplémentaire d'action à la coalition, totalement interopérable avec nos alliés américains. Au cours des derniers jours, le GAN  a d’ailleurs conduit des « dual carrier operations », c’est-à-dire des opérations combinant les moyens des deux groupes aéronavals français et américain.

En près de deux mois, depuis leur entrée dans le GAP le 19 décembre 2015, les équipages du GAN ont mené près de 400 sorties aériennes opérationnelles. Intégrés dans le dispositif Chammal au sein de la coalition, ils ont travaillé de concert avec les équipages de l’armée de l’air qui décollent à partir des bases stationnées en Jordanie et dans le GAP.

Les aéronefs du GAN ont conduit 80 frappes  contre Daech et réalisé 23 missions ISR (missions de renseignement ou « intelligence surveillance and reconnaissance »)  au-dessus des positions tenues par Daech en Irak et en Syrie.

Le groupe aéronaval fait désormais route vers la Méditerranée.

BANDE SAHELO-SAHARIENNE (BSS) : BARKHANE

La situation sécuritaire demeure globalement stable dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne (BSS), en dépit des actions perpétrées au nord du Mali par les groupes armés terroristes (GAT). Face à ces menaces, les forces partenaires, la MINUSMA et Barkhane poursuivent leurs opérations pour priver les GAT de leur liberté d’action.

Focus sur la composante drones : 15 000 heures de vol au-dessus de la BSS

Le 21 février 2016, les drones Harfang et Reaper du détachement drones, mis en œuvre par l’armée de l’air à Niamey, ont franchi le cap des 15 000 heures de vol dans la bande sahélo-saharienne. Ce chiffre tient compte de l’ensemble des missions effectuées depuis le lancement de l’opération Serval, en janvier 2013.

Les deux drones Harfang et les trois drones Reaper appartiennent à l’escadron 1/33 Belfort de la base aérienne 709 de Cognac, dont le personnel œuvre en permanence pour assurer une couverture ISR (intelligence, surveillance and reconnaissance) au profit de l’opération Barkhane.

Cette capacité ISR confère un avantage décisif à la force, aussi bien en amont des opérations que pendant les engagements grâce, en particulier, au suivi en temps réel de l’action. Les images et les informations fournies par les drones permettent ainsi aux unités d’appréhender leur environnement et au commandement d’orienter les opérations. Il s’agit donc d’un véritable atout qui contribue à inverser le principe d’incertitude au bénéfice de la force. Grâce au renseignement dont elle dispose, celle-ci peut choisir le moment et le lieu de son action afin de surprendre les groupes armés terroristes (GAT).

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (RCA) : SANGARIS

À Bangui comme en province, la situation sécuritaire demeure calme après l’annonce des résultats provisoires du second tour de l’élection présidentielle et du premier tour des élections législatives. Selon la mission d’observation électorale, « le double scrutin s’est déroulé dans le calme, la sérénité et la transparence ».

Ce succès du processus démocratique est la conséquence directe de l’intervention des forces françaises, en situation d’urgence, le 5 décembre 2013. Le rétablissement d’un seuil minimal de sécurité et la fin des exactions ont été, avec le déploiement des forces de l’ONU (MINUSCA), les facteurs déterminants de l’organisation du processus électoral.

Porter assistance à la population fidjienne

Dès le 24 février 2016, les armées françaises se sont mobilisées pour porter assistance à la population fidjienne victime du cyclone « Winston ».

Les forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) et les forces armées en Polynésie française (FAPF) ont projeté le 24 et le 25 février deux avions Casa CN-235, avec à leur bord des spécialistes et des équipements de la Croix rouge, notamment des kits de premiers secours. L’emploi de ces avions qui a la capacité de pouvoir se poser sur des pistes courtes vient en complément des moyens aériens déployés par les autres nations partenaires de l’accord FRANZ*.  

Ces deux avions ont pu être rapidement déployés grâce à la réactivité des forces de souveraineté dans le Pacifique et la coordination avec l’ambassade de France aux Fidji, le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, le National Disaster Management Office (NDMO) fidjien et les forces australiennes et néozélandaises.

Les Casa vont poursuivre les missions d’aérotransport de fret humanitaire principalement vers les iles à l’Est de l’archipel. 

* L’accord FRANZ a été signé le 22 décembre 1992 et engage ses signataires (France, Australie et Nouvelle-Zélande) à échanger leurs informations afin d’assurer le meilleur usage de leurs ressources pour les opérations de secours à la suite de cyclones et autres désastres naturels dans la région.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense