Point de situation des opérations du 31 mars 2016

LEVANT : CHAMMAL

Cette semaine, les opérations aériennes de la force Chammal se sont concentrées sur l’appui des forces locales engagées dans des opérations de reconquête dans les vallées du Tigre et de l’Euphrate.

En Irak : sous la pression de la coalition, Daech reste dans une logique défensive.

Au Nord, les forces irakiennes poursuivent leur progression le long du Tigre, en particulier dans les régions de Kirkuk et Salah ad Din. Elles concentrent leurs efforts sur la ville de Qayyarah. Daech défend âprement cette région qui constitue pour le groupe terroriste un véritable « verrou » commandant les accès de Mossoul.

Au Sud, les forces Irakiennes poursuivent leurs opérations dans la vallée de l’Anbar en faisant effort sur la ville de Hit.

En Syrie :pour les forces de Daech, la semaine a été marquée par la perte très symbolique de la ville de Palmyre. Ce revers est d’autant plus fort qu’il a y quelques mois, la conquête de cette ville par l’organisation terroriste avait contribué à alimenter sa propagande.

Efforts de la coalition en Irak

A l’ouest, dans la région de l’Anbar, la Coalition appuie la progression des forces irakiennes en concentrant ses frappes aériennes dans les secteurs de la ville de Hit et de Falloujah.

Sur le front Nord, la coalition axe son effort sur la région de Mossoul.

Depuis le 23 mars 2016, la force Chammal a réalisé 36 sorties au-dessus de l’Irak et de la Syrie, dont  32 de bombardement et 4 de recueil de renseignement. Au total 11 frappes ont permis de détruire 12 objectifs de Daech.

BANDE SAHELO-SAHARIENNE : BARKHANE

Dans la BSS, la situation est restée calme.

La semaine a été marquée par la fin de deux opérations : l’une conduite au Mali (opération OSSAU), l’autre au Niger (opération MONTVERT). Agissant avec les forces maliennes et nigériennes, la force Barkhane avait pour objectif de s’assurer de l’absence d’éléments terroristes dans les zones contrôlées et de rassurer la population. Misant sur la rapidité d’intervention et la surprise, les modes d’action utilisés ont reposé sur la mobilité avec, dans le cadre de l’opération OSSAU une utilisation importante de la composante héliportée.

Dans le domaine aérien, les équipages de la force Barkhane ont poursuivi leurs missions en réalisant 41 sorties depuis le 23 mars 2016. Au total, ils ont mené 9 sorties chasse, 12 de recueil de renseignement et de ravitaillement, 20 de transport de troupes et de matériels sur l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : SANGARIS

La semaine a été marquée par l’investiture du président Touadéra.

Cette cérémonie, qui marque la fin de la période de transition, vient concrétiser le succès de l’opération Sangaris. En un peu plus de deux ans, l’engagement des forces françaises aura en effet permis à la Centrafrique de passer d’une situation de chaos à une phase de stabilisation.

Pour Sangaris, la mission est donc accomplie.

Le 5 décembre 2013, sur décision du président de la République, la force Sangaris était intervenue en urgence pour mettre fin à un cycle d’exactions et empêcher un désastre humanitaire en République centrafricaine. Sous mandat de l’ONU (résolution 2127), la mission alors donnée à la force française était :

• de rétablir un niveau de sécurité minimal, en enrayant la spirale des exactions ;

• de préparer les conditions du déploiement de la communauté internationale.

Cette double mission a été remplie.

Présent à Bangui à l’occasion des cérémonies d’investiture, M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, s’est rendu auprès de la force Sangaris. Dans son allocution aux militaires français, il a témoigné de sa fierté pour le travail accompli et a annoncé la fin de l’opération Sangaris dans le courant de l’année 2016.