Point de situation des opérations au 3 mars 2016

Chammal : Point de situation au 3 mars 2016

Situation tactique en Irak

La situation sécuritaire et les lignes de front en Irak n’ont pas évolué au cours de la semaine écoulée. Les mauvaises conditions météorologiques de cette semaine ont ralenti les opérations aériennes de la coalition

Sous la pression offensive des forces irakiennes, l’organisation terroriste est contrainte d’adopter une posture défensive après les défaites subies à Sinjar, Ramadi et Baiji. Pour le moment, elle n’est pas en mesure de reprendre l’ascendant en Irak ; elle en est réduite à conduire des actions de harcèlement. Les frappes conduites dans la profondeur du dispositif de Daechet sur les axes empruntés par l’ennemi, ont considérablement affaibli ses capacités de mouvement, tandis que les pertes territoriales et les frappes visant les capacités de financement de l’organisation rendent de plus en plus difficile la gouvernance qu’elle tente de mettre en place dans les zones sous son contrôle.

Cependant, localement, ses capacités militaires sont encore très solides.

Bilan hebdomadaire des frappes

Depuis le 24 février 2016, 71 sorties ont été effectuées, dont 15 sorties dédiées aux missions de reconnaissance et 56 aux missions de bombardement sur des objectifs planifiés ou d’opportunité.

Les différentes frappes conduites par les aéronefs français ont permis de détruire 13 objectifs tenus par Daech. Le 25 février, intégrée dans un raid de la coalition, une patrouille composée de trois Mirage 2000D a détruit un dépôt d’armement tenu par Daechdans la région de Raqquah en Syrie.

Bilan de la composante aérienne de Chammal : 222 objectifs détruits en 2016

Depuis le 1^er janvier 2016, les équipages de la force Chammalont réalisé 646 sorties aériennes. Au total, ils ont mené 143 frappes et détruit 222 objectifs tenus par l’organisation terroriste au Levant. En Syrie, les chasseurs français ont frappé à six reprises, détruisant 23 objectifs.

Barkhane : Point de situation au 3 mars 2016

La situation sécuritaire est stable dans la BBS. Elle reste cependant fragile au Mali, compte tenu des actions menées par les Groupes armés terroristes (GAT).

Au Mali, le processus de paix se poursuit. Les GAT tentent de perturber ce processus en accentuant la pression au centre du pays par des actions d’harcèlement à l’encontre des représentants de l’État malien et dans le Nord contre la MINUSMA .

Face à ces menaces, les forces partenaires, la MINUSMA et Barkhanepoursuivent leurs opérations pour priver les GAT de leur liberté d’action et créer l’incertitude. Barkhaneconduit des opérations en permanence à travers toute la BSS, en concentrant rapidement ses forces, en liaison avec les partenaires régionaux, pour acquérir du renseignement, maintenir la pression sur les GAT et les frapper le cas échéant.

L’opération bipartite Scorpion 7

Par exemple, du 23 au 29 février 2016, la force Barkhaneet les forces armées nigériennes ont mené une opération de contrôle de zone dans la région du pic d’Emi Fezzane, à l’est de Madama. Au total, plus de 150 soldats ont été engagés dans cette zone très faiblement peuplée mais utilisée par les GAT pour faire transiter leur ravitaillement logistique.

Scorpion 7 a été l’occasion pour les unités stationnées à Madama, récemment déployées dans l’opération, de s’approprier leur zone d’action, de prendre en compte les difficultés liées au terrain, ainsi que de nouer des relations de confiance avec leurs partenaires nigériens.

Détachement chasse de Niamey : près de deux années d’opérations au profit de Barkhane

Après le retour en métropole, le 27 février dernier, de deux Mirage 2000C, la base de Niamey n’accueille plus de chasseurs, elle en conserve cependant la capacité.

Positionné au Niger depuis le mois de mai 2014, le détachement chasse Mirage 2000 a appuyé l’opération Servalavant d’appuyer les actions menées au Mali et au Niger dans le cadre de l’opération Barkhane, dès son lancement le 1^eraoût 2014.

Engagés au quotidien, les chasseurs ont multiplié les missions pour maintenir la pression sur les GAT : démonstrations de force à basse altitude et à grande vitesse, destructions de caches d’armes, appuis feux, renseignement.

Au total, les Mirage2000ont effectué près de 800 missions dans le cadre de l’opération Barkhane, ce qui représente plus de 2 800 heures de vol. Ils ont tiré près de 72 munitions.

FANC : Point de situation au 3 mars 2016

Vukea : mission d’assistance aux îles Fidji

Depuis le 22 février 2016, une quarantaine de militaires français ont participé, en liaison avec le haut-commissariat de la République de Nouvelle-Calédonie et les autorités fidjiennes, aux premières opérations de secours aux populations victimes du cyclone « Winston ».

En une semaine, les Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) auront effectué 14 missions d’aérotransport, permettant l’acheminement de 47 tonnes de fret humanitaire (fourni essentiellement par la Croix Rouge) dans les zones les plus sinistrées.

Ces missions, réalisées par deux Casa CN-235, ont permis d’intervenir là où les gros porteurs étrangers (C130 Hercule néo-zélandais et C17australiens) ne pouvaient se poser, au profit de la population des îles de Vanua Levu et Taveuni. Par ailleurs, sur demande des autorités locales, les aéronefs français ont également transporté des militaires fidjiens et néo-zélandais dans le cadre de missions d’évaluation des besoins des populations habitants dans des zones reculées.

Après avoir conduit les premières interventions dans les îles Vanua Levu et Taveuni, les FANC laissent aujourd’hui la place aux détachements australiens (LHD Canberra, 300 sapeurs et des NH 90) et néo-zélandais (HMNZS Canterburyavec NH 90 et patrouilleur Wellington). En fonction de l’évolution de la situation sur place et des demandes des Fidji, d’autres opérations pourraient être menées dans les prochains jours.