La base aérienne projetée (BAP) en Jordanie dispose en son sein des experts et du matériel afin de se prémunir contre le survol de drones potentiellement dangereux. C’est en effet une des missions attribuées au détachement de protection de la BAP que de protéger cette dernière contre des menaces venues du ciel dont celle que pourrait faire peser l’utilisation de drones.
Dans cette optique, le détachement met en œuvre une cellule dédiée à la lutte anti-drone composée principalement d’opérateurs provenant de différents escadrons de défense sol-air (EDSA) des bases aériennes métropolitaines.
Cette cellule de spécialistes, rompus au traitement des menaces aériennes, possède la capacité d’intercepter et de neutraliser tous les types de drones qui pénétrerait dans une zone interdite. Grâce à des moyens optiques comme des jumelles télémétrique et infrarouge, ils sont tout d’abord en mesure de surveiller une zone et de détecter toute menace potentielle et de la caractériser. Le cas échéant l’interception et la neutralisation de l’appareil sont réalisées par un dispositif de brouillage des signaux de télécommande et un fusil à pompe armé de cartouches spécifiques. En parallèle de leur mission première, ces opérateurs complètent les capacités du détachement de protection en mettant en œuvre leur propre drone équipé d’une caméra qui permet d’effectuer la surveillance aérienne de la BAP.
Les escadrons de défense sol-air (EDSA) ont pour mission la protection des bases aériennes et de tout point sensible désigné par le commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes dans le cadre de dispositifs particuliers de sûreté aérienne. Ils interviennent lors des sommets internationaux comme par exemple la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, la « COP 21 », mais aussi lors de manifestations nationales comme le salon du Bourget ou le défilé du 14 Juillet, en employant différents systèmes de défense sol-air adaptés au contexte. Toujours à la pointe de l’innovation les EDSA développent constamment de nouveaux modes d’actions pour lutter contre ces nouvelles menaces.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal représente la participation française à l’OIR (opération Inherent Resolve) et mobilise aujourd’hui près de 1 100 militaires. À la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, l’opération Chammal repose sur deux piliers complémentaires : un pilier « formation» au profit d’unités de sécurité nationales irakiennes et un pilier « appui » consistant à soutenir l’action des forces locales engagées au sol contre Daech et à frapper les capacités militaires du groupe terroriste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense