Vendredi 2 septembre, les Rafale, récemment déployés sur la base aérienne projetée au Proche-Orient dans le cadre de l’opération Chammal, ont bombardé des positions défensives de Daech dans la région de Mossoul.
Une patrouille de deux Rafale est en mission d’appui aérien au-dessus de l’Irak, dans le sud de Mossoul, lorsqu’elle est sollicitée pour bombarder plusieurs objectifs à l’ouest la ville. Rejoignant rapidement la zone, les avions reçoivent un ordre du CAOC (Combined Air Operation Center – centre des opérations aériennes) : faire feu sur des objectifs qui ont été préalablement identifiés par les forces irakiennes au sol.
Délivrant des bombes à guidage laser ou à guidage GPS+Laser, les Rafale détruisent peu de temps après, avec une précision métrique, des caches d’armes et de munitions de Daech.
« Après avoir tiré, nous avons vu beaucoup d’explosions secondaires » témoigne un pilote de la patrouille, ce qui confirme la présence d’explosifs dans ces caches.
Une telle opération, compte-tenu de la présence au sol de troupes amies, nécessite en effet un usage précis de la puissance de feu, un délai de réaction rapide et une bonne synchronisation jusqu’aux plus petits échelons tactiques. Cette coordination passe par les drones ou les équipes spécialisées au sol lorsqu’il y en a. Nommés JTAC (Joint Terminal Attack Controller), ces contrôleurs aériens avancés permettent de confirmer l’identification et la localisation des objectifs.
Les pilotes fournissent également des indications aux forces terrestres et aux autorités décisionnaires, grâce à des observations visuelles directes, des capacités de vision grossissante, de leur pod Damoclès et un système embarqué de transmission vidéos.
Ces frappes sont réalisées en amont et en aval d’autres frappes de la coalition, le même jour, sur des objectifs similaires et adjacents. Elles portent ainsi de puissants coups contre Daech. Elles répondent de fait à la mission confiée, détruire ou du moins affaiblir en profondeur les capacités militaires du groupe terroriste islamique.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise actuellement 1 000 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un soutien aérien en Irak et en Syrie dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech, en frappant notamment l’organisation terroriste avec des moyens aériens. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze Rafale de l’armée de l’Air, d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la Marine nationale ainsi que de capacités de renseignement, de commandement, de contrôle (C2) et de ravitaillement. Il comprend également une centaine de militaires projetés à Bagdad et Erbil pour la formation et le conseil des états-majors et unités irakiennes. La frégate légère furtive Courbet et son hélicoptère Panther sont également engagés dans le cadre de cette opération en mer Méditerranée depuis le 26 août.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense