Du 8 mars au 4 avril 2016, les militaires de la 11e Brigade parachutiste (BP) participent pendant quatre semaines au processus de recrutement des forces spéciales irakiennes. Il s’agit d’appuyer l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS) dans l’organisation et le suivi de la sélection des futurs commandos irakiens.
Déployés dans la région de Bagdad en Irak depuis le mois de mars 2016, les militaires de la 11e BP participent pleinement aux actions de formation et de sélection des forces spéciales irakiennes
Avant le lancement des quatre semaines de sélection auxquelles ont participé près de 200 candidats, les formateurs de la coalition, dont les Français, se sont réunis durant trois jours afin de définir et rappeler le déroulé de ces sélections. Le travail était effectué en binôme, entre un militaire étranger et un militaire irakien. À leur arrivée, les candidats ont été scindés en cinq sections d’une quarantaine de militaires.
Les Français participent à l’encadrement et à la sélection de deux sections. Ainsi, dans chacune des deux sections, deux soldats français travaillent en étroite collaboration avec trois soldats irakiens.
Dans un premier temps, des tests identitaires sont réalisés. Ils ont vocation à sécuriser la sélection et évincer toute personne pouvant avoir un quelconque lien avec un membre de Daech. Des tests biométriques, d’empreintes et salivaires sont également réalisés. Si le moindre doute est observé, le jeune ne peut pas suivre la formation.
Une fois cette étape franchie et le paquetage militaire sommaire perçu, de nombreux tests physiques s’enchaînent. Les capacités de ces jeunes, encadrés par les soldats irakiens et français, sont testées sur des épreuves comme la course, les parcours d’obstacles, le tractions, le tir. Les militaires de la 11e BP apportent ainsi leur expertise et leur savoir-faire aux forces irakiennes, garantissant la qualité de la sélection des nouvelles recrues.
D’autres types de formations plus poussées, comme les formations de combat en zones urbaines auxquelles les militaires français participent, seront dispensées avant que ces nouvelles recrues soient envoyées sur le terrain pour combattre Daech.
La force Chammal est présente sur les deux volets d’effort de la coalition : la campagne aérienne ainsi que la formation et le conseil de l’armée irakienne. Cette dernière constitue un des deux volets de l’engagement militaire français au Levant. La France participe au volet formation et conseil de l’action de la coalition depuis le mois de février 2015. À Bagdad, ce volet repose sur deux composantes dont les actions sont complémentaires : les Task Forces (TF) Monsabert et Narvik.
Depuis le mois de mars 2015, les forces françaises ont formé 3 700 des 18 600 militaires irakiens formés par la coalition. L’objectif visé est d’améliorer les capacités de commandement et la formation des soldats de ces unités déjà expérimentées. De mars 2015 à mars 2016, ces missions ont été assurées par la 13edemi-brigade de légion étrangère ainsi que la 3ebrigade légère blindée et la 27e brigade d’infanterie de montagne. Depuis le mois de mars 2016, les TF Narvik et Monsabert sont armées par la 11ebrigade parachutiste.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense