Le 17 février 2016, la Base aérienne projetée (BAP) en Jordanie a effectué son 500e jour d’opérations au sein de la force Chammal.
Le 6 octobre 2014, l’armée de l’Air réalisait une première mission aérienne de renseignement au-dessus de l’Irak depuis le site de BAP en Jordanie. Deux mois plus tard, un plot de trois Mirage 2000D s’installait sur la plate-forme, bientôt rejoint par trois autres le 20 décembre 2014.
En 500 jours, les équipages déployés sur l’emprise ont effectué 1 600 sorties, dont 1 422 sorties chasse, pendant lesquelles les Mirage 2000ont ravitaillé près de 4 000 fois en vol sur des avions ravitailleurs C135 français ou sur ceux de la coalition. Au total, les avions de chasse de la BAP Jordanie cumulent plus de 6 600 heures de vol.
Les hommes de la BAP ont relevé un défi de taille en assurant une disponibilité exceptionnelle des appareils. En effet, la quasi-totalité des missions ont pu être conduites. Moins de 1% des missions ont été annulées, pour des raisons météorologiques dans la plupart des cas.
Lorsque la France participe à une opération loin du territoire national, elle doit projeter des moyens. Si l’armée de l’Air peut envoyer des avions, elle ne peut en revanche projeter ni une piste, ni des bâtiments. Elle déploie donc une base aérienne projetée. Il s’agit d’une emprise militaire hébergeant une plateforme aérienne, implantée sur le théâtre d’opération. En Jordanie, certaines infrastructures sont déjà existantes. La projection des personnels et des moyens est alors adaptée à la situation. Une BAP est l’outil de combat et le pion tactique élémentaire de la composante aérienne. Elle permet la mise en œuvre cohérente et maîtrisée de toutes les capacités qui y sont déployées pour participer à la manœuvre globale de la composante aérienne d’une force. La BAP en Jordanie est gage de réactivité pour la force Chammal.
Lancée le 19 septembre 2014, cette opération mobilise actuellement 3 500 militaires. Aux côtés de la coalition, elle combat le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie, en frappant l’organisation terroriste avec ses moyens aériens. Le dispositif de la force Chammal comprend également des militaires projetés à Bagdad et Erbil pour assurer la formation et le conseil des militaires irakiens. Les moyens aériens sont composés de 38 chasseurs (armée de l’Air et Marine nationale), ainsi que de capacités de renseignement, de commandement, de contrôle (C2) et de ravitaillement. Depuis le 23 novembre 2015, le groupe aéronaval (GAN) est intégré à la force Chammal. Il est composé du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, de la frégate multi-mission (FREMM) Aquitaine, du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, de la frégate allemande Augsburg. Le 18 janvier 2016, la frégate légère furtive (FLF) Surcouf a également rejoint le dispositif Chammal en Méditerranée orientale. Si nécessaire, le dispositif peut être soutenu par des moyens complémentaires de ravitaillement (C135-FR) et de contrôle aérien (E3F).
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense