Le 19 février 2021, la frégate anti-sous-marine (FASM) Latouche-Tréville a conclu son intégration au sein du Standing NATO Maritime Group (SNMAG-1), une des forces navales multinationales permanentes de l’OTAN en Mer du Nord. Le Latouche-Tréville a ainsi représenté la France au cours d’exercices dans les fjords norvégiens aux côtés de sous-marins norvégien, hollandais et allemand et de navires canadiens, allemands, norvégiens, et danois. Ces exercices de grande ampleur organisés dans le cadre de l’OTAN ont permis aux unités participantes de s’entraîner dans le domaine de lutte anti sous-marine dans un cadre interalliés.
Ce déploiement a été marqué par la participation de la frégate française au Submarine Commander Course (SMCC) run. Conduits dans les fjords norvégiens, dans une situation nautique chargée et dans des espaces de navigation restreints, ces entraînements consistaient, pour les unités, à réaliser des manœuvres rapprochées entre bâtiments de surface et sous-marins à l’immersion périscopique. Le soir venu, la force navale quittait les fjords pour le littoral norvégien afin d’y mener des CASEX (exercice de lutte anti sous-marine) au cours desquels le Latouche-Tréville est parvenu à détecter les sous-marins participants à l’exercice grâce à ses senseurs (sonars de coque et remorqué) et une coordination des différents moyens présents sur zone.
À l’issue de ces trois semaines riches en activités, dans un environnement multi-luttes en zone littorale, le bilan est riche pour l’équipage du Latouche-Tréville : pas moins de 50 runs dans les fjords avec les sous-marins de différents partenaires de l’OTAN, cinq exercices nocturnes de lutte anti-sous-marine, un exercice de lutte au-dessous de la surface et deux ravitaillements à la mer dont un de nuit. Pour le capitaine de vaisseau Nicolas Geffard, commandant de la FASM Latouche-Tréville, ce déploiement a représenté « un excellent exercice pour parfaire notre maîtrise du bâtiment en lutte anti-sous-marine, développer notre interopérabilité et renforcer les liens d’amitié avec nos alliés de l’OTAN ».
Ces déploiements en Atlantique Nord, dans un contexte international, permettent de maintenir la qualification des équipages et du matériel, tant dans le domaine de lutte anti-sous-marine que dans la connaissance de cet environnement particulier. La Marine nationale maintient ainsi son haut niveau d’expertise en lutte anti sous-marine face aux menaces et à leurs évolutions tout en maintenant son interopérabilité avec ses principaux alliés.
Sources : État-major des armées
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