Départ au petit jour de « 2.45 », la base du groupement tactique interarmes auquel appartient la compagnie Bravo. Aux ordres de l'adjudant Cosaert, chef de l'équipe EOTE (élément d'observation - tireurs d'élite), un groupe de 6 soldats français fait route vers la Blue Line pour y retrouver un groupe des FAL aux ordres du sergent Jawab Tofialy de la 11e brigade. Le contact est pris à quelques dizaines de mètre de la ligne, le temps de se mettre d'accord sur l'itinéraire. Soldats français et libanais, 12 au total, entament une patrouille d'observation à pied le long de la Blue Line, qui sépare le Liban d'Israël.
« Les décisions se prennent conjointement entre les chefs d'éléments français et libanais » précise l'adjudant Cosaert. « La présence des FAL est un plus, cela nous permet d'avoir un meilleur contact avec la population locale ». Démonstration par l'exemple quand deux soldats des FAL partent à la rencontre d'agriculteurs pendant que les français inspectent leur véhicule sur le bas-côté. Le long de la Blue Line, le sergent Tofialy reconnaît que les patrouilles coordonnées sont très intéressantes pour les FAL. « Nous apprenons beaucoup des militaires français. Leur attitude calme, leur politesse constante et le respect qu'ils ont pour nous comme pour les civils qu'ils rencontrent sont exemplaires ».
Arrivé en haut de la crête, après une marche de deux heures en montée sur une piste entourée de champs de mines, les deux équipes font le point sur la patrouille avant de se séparer chaleureusement et de reprendre la direction de leurs bases respectives.
La France est le deuxième contributeur en troupes de la FINUL avec environ 1900 soldats. Plus d'une centaine sont affectés dans les états-majors, de la FINUL à Naqoura, et du secteur ouest italien à At Tiri, environ 1 300 arment le GTIA (Groupement tactique interarmées) avec une double mission de QRF et de contrôle de zone, et environ 400 la TF 448. Les militaires français au Liban sont déployés dans le cadre de l'opération DAMAN, participation française à la FINUL.
Sources : EMA
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