Du 2 au 4 juillet, les soldats du GTIA français engagé au Sud-Liban ont réalisé un exercice de déploiement de grande ampleur dans leur zone de responsabilité. Plus de 400 militaires et 65 véhicules, dont les chars Leclerc et les AMX 10, ont investi progressivement le terrain, de Dayr Kifa à la Blue Line. Les compagnies du GTIA, équipées du Système d'information régimentaire (SIR), ont pu le tester pour la première fois en situation réelle sur un théâtre d'opération.
L'objectif de ce type de déploiement est de tester et de renforcer les capacités des Casques Bleus français à contrôler en un minimum de temps toute leur zone d'opération. Les unités de mêlée ont sensiblement augmenté le nombre de patrouilles, les systèmes de défense des sites ont été testés, les postes de commandement tactique ont été déployés, les procédures de dépannage et d'évacuation ont été appliquées. Tous les militaires du GTIA ont donc eu leur rôle à jouer.
Au cours du déploiement, le GTIA a également expérimenté les opportunités offertes par la Numérisation de l'espace de bataille (NEB). La manoeuvre a été un véritable test pour les usagers du système d'information régimentaire, à la fois système d'information et système d'arme du commandement.
Chaque section déployée était équipée de BBN (Brutus Boite Noire) qui permettent la géo-localisation des véhicules. Pour le commandement, ce suivi apparaît comme un véritable avantage tactique : " grâce à ce système, je suis en temps réel les déplacements de mes sections, avec une précision au mètre près ", explique un commandant d'unité.
Installé dans son AMX10 PC SIR, le capitaine est un convaincu du système : " le SIR est intéressant car il permet d'avoir une vision d'ensemble du déploiement de mes sections et des patrouilles en cours. De plus, la transmission d'ordres et de comptes rendus par le SIR, sous forme de carte interactive et de messages pré formatés, permet d'accroître leur rapidité et leur fiabilité et de ne pas encombrer le réseau radio. "
Après deux jours de terrain, les Casques Bleus français ont repris le chemin de 2.45. Les enseignements tirés permettront d'ajuster les procédures, notamment en vue du prochain exercice de déploiement de niveau FINUL en septembre.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense