Cette semaine se déroule en distanciel la préparation aux oraux des concours internes de commissaire des armées. L’occasion de revenir sur le parcours du commissaire aspirant Sarah, ancienne sous-officier de la marine nationale, aujourd’hui élève commissaire de carrière de la promotion Croix de Lorraine.
« Je suis le commissaire aspirant Sarah, j’ai 33 ans, et je suis actuellement élève officier de carrière à l’école des commissaires des armées.
Quel est votre parcours académique ?
Il y a longtemps que j’ai terminé mes études ! Après l’obtention d’un baccalauréat « littéraire » j’ai passé deux années à l’université de Jean Monnet à Saint Etienne en licence de langue et civilisation d’Anglais. Je me suis engagée ensuite en tant que militaire du rang dans la marine nationale, d’abord en tant que matelot « bureautique ». Puis, en 2016, j’ai passé le Brevet d’Aptitude Technique et suis devenue sous-officier de spécialité « gestionnaire ressources humaines ».… J’ai donc poursuivi ma formation au sein de l’institution tout au long de ma carrière militaire sur de nombreux aspects techniques de la Marine et du Soutien notamment.
Comment avez-vous connu le métier de commissaire des armées ?
J’ai connu ce métier lors de ma première affectation en 2012 sur la frégate « La Motte-Picquet ». J’étais affectée au service « commissariat » dont le chef était naturellement une commissaire. Cette dernière m’a énormément inspirée.
Quel concours avez-vous passé ?
En tant qu’ancienne sous-officier dans la Marine, j’ai passé le concours interne de commissaire des armées. J’avais déjà obtenu le brevet d’aptitude technique, et je souhaitais continuer à apprendre et à gagner en responsabilités. Mon commandement m’a beaucoup aidée et soutenue même si ce concours me ferait quitter le corps d’armée que nous partagions. Je souhaitais m’épanouir dans un métier où les domaines d’activités seraient aussi variés que le type d’entités où je pourrais servir. Le métier de commissaire des armées répondait parfaitement à ces attentes.
Comment se déroule la formation d’officier de carrière ?
Les matières travaillées sont très diverses et le rythme est parfois assez soutenu. Nous avons étudié l’histoire de la guerre, la géopolitique, mais aussi des domaines plus ciblés comme la gestion de conflits ou le conseil juridique au commandement.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre formation ?
Ce qui me plaît le plus est avant tout la découverte d’un nouveau milieu, celui d’officier, celui du commissariat et de ses traditions. Évoluer dans un environnement inter-armées est stimulant et parfois déroutant, il faut apprendre de chacun mais c’est, finalement, ce que je trouve le plus plaisant.
Quel conseil donneriez-vous aux candidats au concours interne ?
Je leur conseillerais de ne pas se laisser impressionner et d’y aller franchement. Le travail quotidien, bien que souvent difficile à concilier avec le travail et possiblement une vie de famille, vaut la peine d’être fourni. La préparation proposée par l’ECA est de très bonne qualité, il faut vraiment en profiter.
Votre est le meilleur moment depuis le début de votre formation ?
Le meilleur moment pour moi était en formation d’ancrage Marine à l’école navale, lors de notre première corvette. Un moment qui me reste particulièrement en mémoire concerne mon dernier quart de nuit en tant que chef de quart passerelle sur une mer bien agitée. Nous avons passé, avec mes camarades, des jours intenses et inoubliables pendant cette période.
Qu’est-ce que le statut de commissaire de carrière peut vous apporter de plus que votre ancien statut d’officier sous contrat/sous-officier/agents contractuels/fonctionnaires de cat B ?
Au-delà de la stabilité acquise, le statut de commissaire de carrière m’apportera avant tout un champ d’action plus vaste que mon ancien statut de sous-officier : j’aurai plus de responsabilités, ce qui est très motivant aussi bien d’un point de vue humain que sur les aspects de gestion des missions.
Sources : ECA
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