Face à l’ampleur de la crise sanitaire, le pôle commissariat stationné sur la base aérienne 133 de Nancy-Ochey adapte son dispositif afin d’assurer la continuité du soutien tout en garantissant la protection de l’ensemble du personnel contre le risque de contagion. Avec plus de 400 repas servis chaque jour, le soutien alimentaire assuré par le groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) de Nancy se poursuit dans le respect des mesures sanitaires afin de permettre le maintien des missions permanentes de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey.
Le soutien alimentaire face à la crise sanitaire
Coordonnant le soutien d’une quinzaine d’unités militaires, le groupement de soutien de la base de défense (GSBdD) de Nancy constitue un maillon essentiel à l’activité des forces armées présentes dans la zone. Face à la propagation du virus Covid-19 dans la région, des plans de continuité de l’activité ont été mis en œuvre par les organismes du Service du commissariat des armées (SCA), déclinés au sein de chaque pôle commissariat du GSBdD, afin de garantir la pérennité du soutien.
Sur la base aérienne de Nancy-Ochey, l’antenne GS d’Ochey, désormais pôle commissariat, a adapté son fonctionnement et ses activités afin de répondre au mieux au besoin du commandement de la formation tout en appliquant rigoureusement les consignes des centres interarmées du soutien et les lignes de conduite du directeur central du service du commissariat des armées (SCA). Dès la première semaine suivant les annonces du Président de la République, des mesures ont été prises pour faire appliquer les gestes barrières. Outre l’affichage des recommandations gouvernementales à l’entrée du mess, une tente modulaire et des plonges de campagne ont été montées à l’extérieur du bâtiment pour inciter le personnel à se laver les mains et éviter un engorgement des accès aux sanitaires. Comme en témoigne le commissaire de 1re classe Pascal, chef du pôle commissariat sur la base aérienne, tous les moyens humains et matériels disponibles ont été déployés pour assurer la continuité du soutien et maintenir le niveau de performance et de qualité du service de restauration : « La performance dans l’ensemble des services du GS est remarquable. Le personnel est volontaire, motivé et compétent, peu importe son statut. En ce qui concerne le soutien alimentaire, malgré le confinement, nous avons été capables de fournir des prestations complètes : chaque jour, deux menus sont proposés. »
Des mesures de protection renforcées
Face à cette crise sanitaire sans précédent, le GSBdD de Nancy a dû faire preuve de créativité et d’adaptation. Suite à une action de prévention du GS, et en coordination avec le colonel Yann Bourion, commandant la base aérienne 133, des mesures complémentaires ont été instaurées au mess de Nancy-Ochey : étalement des plages horaires, disposition en quinconce des rationnaires pour moins de promiscuité dans les salles de repas, dressage à l'assiette des produits autrefois en libre-service ou encore retrait des couverts remplacés par l’usage des tatous. Des gants ainsi que des masques de protection ont été distribués à l’ensemble du personnel du service de restauration et une vitre en plexiglas a également été installée devant les caisses afin de protéger le personnel d’accueil. « Cette crise a engendré de nouvelles façons de production et de mise à disposition des denrées alimentaires » affirme le commissaire de 1re classe Pascal. « Nous avons par exemple revu le sens de circulation avec l’ouverture d’une caisse unique, laissant la seconde opérationnelle pour la reprise de l’activité. »
Une réactivité et une capacité opérationnelle exemplaires
Conformément au plan de continuité du GS, une rotation des équipes tous les 15 jours a permis de préserver la santé du personnel et de limiter les risques de contagion. Comme l’affirme la sergent-chef Justine, gérante du mess mixte de Nancy-Ochey « aucun membre du personnel du service soutien vie n’a été missionné pour des actions extérieures en lien avec le Covid-19 ». Cette disponibilité a ainsi permis aux équipes, réduites de deux tiers, de se concentrer sur leurs missions permanentes et d’assurer quotidiennement la préparation et le service de plus de 400 repas. Afin de pouvoir continuer à assurer un service de repas postés pour les unités, essentiellement au profit du personnel navigant, du personnel de l’escadron sécurité incendie et de sauvetage (ESIS) et du personnel de l’escadron des services de la circulation aérienne (ESCA) placés en alerte opérationnelle, les stocks de sachets repas ont en outre été augmentés et les mesures de précaution renforcées pour la préparation.
Néanmoins, la réduction des effectifs n’a pas été sans effet sur le fonctionnement du soutien alimentaire. En cuisine, où une grande partie des activités (plonge, nettoyage des salles de repas et entretien des communs) est assurée par du personnel issue de sociétés externalisées, des solutions alternatives ont dû être trouvées afin de pallier au manque de personnel. Afin d’assurer la continuité de l’ensemble des activités du service de restauration, du personnel du groupement soutien de la base de Défense (GSBdD) de Nancy a ainsi été déployé en renfort. « Malgré un début compliqué avec la mise en place des équipes, la réduction des effectifs et la gestion des repas, le travail est resté inchangé. Le moral du personnel est toujours au rendez-vous. » conclut la sergent-chef Justine. Toute la réflexion se concentre désormais sur la reprise des activités le 11 mai. « Nous devrons prévoir une quantité de vivres plus élevée et le déconfinement soulèvera d’autres problématiques, notamment la mise en application des mesures de distanciation sociale dans un espace contraint par le nombre de salles et de tables. »
Sources : État-major des armées
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