C’est en ces termes que le 22 novembre dernier, Jean-Yves Le Drian a exprimé la complémentarité des deux opérations. Sentinelle et Chammal ont un ennemi commun : le terrorisme islamique, incarné par Daech au Levant mais aussi en France.
La France est engagée dans la lutte contre Daech, à la fois en Irak en appui des troupes locales, en Syrie et sur le territoire national pour protéger les Français contre toute forme de terrorisme.
À la suite des attentats parisiens du 7 janvier et du 13 novembre derniers, le ministre de la Défense a décidé de renforcer les effectifs sur les deux fronts.
Lancée le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise actuellement 3 500 militaires. Aux côtés de la coalition, elle combat le groupe terroriste Daech en Irak et en Syrie notamment grâce à ses moyens aériens. Ceux-ci sont composés de 38 chasseurs (armée de l’air et marine), ainsi que de capacités de renseignement, de commandement, de contrôle (C2) et de ravitaillement. Le dispositif de la force Chammal comprend également des militaires projetés à Bagdad et Erbil pour assurer la formation et le conseil des militaires irakiens.
Depuis le 23 novembre 2015, le groupe aéronaval (GAN) est intégré à la force Chammal. Il est composé du porte-avions Charles de Gaulle, de la frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul, de la frégate anti-sous-marine (FASM) La Motte Piquet, du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Marne, de la frégate belge Léopold Ier, de la frégate allemande Augsburg et de la frégate britannique HMS Defender. Le 26 novembre 2015, la frégate légère furtive (FLF) Courbet a rejoint le dispositif Chammal en Méditerranée orientale. Si nécessaire, le dispositif Chammal peut être soutenu par des moyens complémentaires de ravitaillement (C135-FR) et de contrôle aérien (E3F).
Du 26 novembre au 2 décembre 2015, les équipages ont réalisé 83 sorties aériennes :
- 23 objectifs ont été détruits en Irak,
- 2 frappes planifiées ont été réalisées. Elles ont visé des infrastructures de fabrication d’engins explosifs improvisés, dans la région de Al Raïm et dans la région de Tal Afar (Irak).
Sur le territoire national, depuis le 14 novembre, l’armée a renforcé les dispositifs sécuritaires des forces de sécurité intérieure (FSI) sur les sites frappés par les attentats terroristes. 10 000 militaires dont 6500 en Ile-de-France assurent actuellement la protection des Français dans le cadre de l’opération Sentinelle, lancée au lendemain des attentats de janvier 2015.
La France a reçu de nombreux témoignages de soutien à la suite des attentats du 13 novembre. La communauté internationale se mobilise dans la lutte contre le terrorisme islamique. Ainsi le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne ont répondu à l’appel du Président de la République invoquant la clause d’assistance prévue par l’article 42.7 du traité de l’Union européenne.
Sources : Ministère des Armées