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Le CEMA clôture le colloque dédié à l’action du général Ailleret

Mise à jour  : 21/05/2021 - Direction : DICOD

Le jeudi 20 mai, le général d’armée Lecointre, chef d’état-major des armées (CEMA), a prononcé le discours de clôture du colloque « Le général d’armée Ailleret et la modernisation des armées françaises ».

Le CEMA a d’abord souligné combien l’héritage du général Ailleret, premier chef d’état-major des armées de la Vème République de 1962 à 1968, était toujours visible et sa pensée résolument moderne.

Il a ensuite distingué les trois dimensions complémentaires qui caractérisent selon lui la carrière du général Ailleret : 

  • Le stratège, notamment nucléaire. Le général Ailleret a contribué de manière considérable à la réflexion sur l’emploi de l’arme nucléaire et de la dissuasion. En parfaite résonnance avec la pensée du général de Gaulle, il a dessiné la relation unique entre le Président de la République et le chef d’état-major des armées, propre à la Ve République et qui repose avant tout sur une confiance absolue.
  • Le concepteur de la fonction moderne de chef d’état-major des armées, fonction qui devait selon lui :
    • Assurer au ministre la disposition d’un état-major situé au-dessus du niveau des trois armées et de fait détaché de leurs contingences ;
    • Faire du chef d’état-major des armées l’adjoint du ministre, et ainsi éviter un processus constant d’arbitrage entre les trois armées au niveau politique ;
    • Se traduire au sein des armées par une cohérence comparable à celle de la Direction Générale de l’Armement et du Secrétariat Général pour l’Administration.
  • Le chef militaire mû par un profond sens de l’éthique et du devoir. Le général Ailleret a mené tout au long de sa carrière, depuis ses débuts en régiment dans les années 30 jusqu’à la fonction de chef d’état-major des armées, une réflexion personnelle sur l’éthique du militaire et en particulier son rapport à l’emploi de la force. Ayant vécu la déshumanisation des camps nazis, il n’a eu de cesse de réfléchir aux conséquences de ses actes dans l’exercice de ses fonctions, en particulier dans l’emploi de la force « effroyable » de l’arme nucléaire.


Sources : Ministère des Armées
Droits : EMA