Point de situation des opérations du vendredi 27 août au jeudi 2 septembre.
AFRIQUE – BARKHANE
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
Plusieurs opérations conjointes et actions de partenariat ont marqué la semaine. Elles illustrent le très bon niveau d'interopérabilité de la force Barkhane et des forces partenaires.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
Du 23 au 27 août 2021, le Groupement tactique désert aérocombat (GTD-A) Hombori XXVIII a conduit une mission d’ampleur dans l’Est du Gourma. Cette opération avait pour objectif de déstabiliser les Groupes armés terroristes (GAT), de sécuriser les convois logistiques de la Force et de mener des actions de réassurance auprès de la population après des exactions commises par l’EIGS. Le GTD-A a engagé un sous-groupement tactique aérocombat composé d’hélicoptères de reconnaissance et d’attaque (HRA) et d’hélicoptères de manœuvre et d’assaut (HMA). Il a été renforcé de deux sous-groupements commandos afin de poursuivre au sol la reconnaissance conduite par les hélicoptères de combat. La fulgurance des actions et l’effet de surprise ont directement contribué au succès de la mission. Plusieurs terroristes ont été mis hors de combat et de nombreuses ressources ont également été saisies (armes, téléphones, radios) et un pick-up a été détruit.
Du 19 au 28 août, le Groupement tactique désert (GTD) Edelweiss renforcé d’une compagnie du GTD Roc Noir et d’équipes cynotechniques a conduit, conjointement avec les forces armées nigériennes et maliennes, une opération à la frontière malo-nigérienne. L’objectif de cette mission était de fouiller des zones refuge des GAT, de poursuivre le partenariat de combat et de réassurer la population le long de la RN17. Un détachement mixte, composé d’une centaine de soldats de la 112ème compagnie spéciale d’intervention des Forces armées nigériennes (FAN) et d’un sous-groupement tactique du GTD Edelweiss, a mené une reconnaissance offensive dans le secteur de Tidikit, au Niger. Le GTD a ensuite procédé à de vastes opérations de fouille dans les villages de Fafa et Bentia puis dans la forêt de Sorori avec la compagnie des FAN et une section des Forces armées maliennes (FAMa).
Au bilan, malgré les importantes contraintes liées à la saison des pluies, le GTD et les forces armées partenaires ont imposé une forte pression aux GAT qui, sous le poids de la menace, ont fait le choix de l’évitement. La qualité de la coordination interarmées de cette opération a permis aux soldats déployés sur le terrain de bénéficier d’une douzaine d’appuis aériens (chasse et renseignement) guidés par les Joint terminal attack controller (JTAC) de la Force Barkhane et par les guideurs aériens tactiques avancés (GATA) des armées partenaires.
Les 27 et 28 août, les aéronefs de la Force Barkhane ont conduit des opérations de réassurance au profit des forces armées maliennes dans le Gourma. Un drone Reaper avait pour mission de rechercher du renseignement dans la zone d'engagement grâce aux informations transmises par le guideur aérien tactique avancé (GATA) malien au sol. L’objectif était de détecter, au profit des FAMa, des indices sur la présence de GAT qui évoluent dans cette région.
Les drones Reaper ont également assuré plusieurs missions de protection et de surveillance des convois FAMa dans la région de Douentza afin de prévenir d’éventuelles embuscades, permettant d’effectuer de la réassurance au profit des forces partenaires au sol.
Du 19 au 28 août 2021, le Groupement tactique désert logistique (GTD-LOG) Taillefer a réalisé des boucles logistiques entre Gao et Labbézanga à la frontière entre le Mali et le Niger.
Un sous-groupement logistique a escorté plus de 200 porte-conteneurs et porte-engins civils qui transportaient à destination de la France ou de Gao 110 véhicules et 250 conteneurs. Les soixante-dix militaires et leur vingtaine de véhicules ont parcouru près de 2 000 km lors des quatre convois nécessaires à cette opération logistique d’ampleur. Le sous-groupement logistique était appuyé par deux groupes de sapeurs et ponctuellement par une Section d’aide à l’engagement débarqué (SAED) du GTD Edelweiss. La SAED avait pour mission de reconnaître les axes empruntés afin de prévenir toute attaque de GAT.
Dans le cadre de ses actions de formation et de préparation à l’engagement des Unités légères de reconnaissance et d’intervention (ULRI) maliennes, la Task force (TF) Takuba a conduit des actions de formation au sauvetage de combat pour les FAMa depuis le 16 août 2021.
Pendant deux semaines, les médecins et les infirmiers de l’unité médicale opérationnelle (ROLE 1) des FAMa, ont perfectionné leur maîtrise des procédures de sauvetage au combat. La pose de garrots ou de pansements compressifs ainsi que tous les actes de sauvetage fondamentaux ont été répétés inlassablement. L’objectif visait à acquérir les savoir-faire permettant la prise en compte la plus rapide des blessures hémorragiques notamment.
Un nombre important de partenaires européens de la TF Takuba est intervenu au cours de cette formation, dispensée conjointement par du personnel médical estonien, italien, tchèque, suédois et français. A l’issue de cette formation de formateurs, le personnel du ROLE 1 des FAMa pourra à son tour enseigner les procédures de sauvetage au combat aux ULRI, voire à d’autres unités combattantes.
Au-delà de cette formation, il s’agit également d’échanger sur les procédures et les connaissances respectives entre les personnels médicaux de la TF Takuba et des FAMa. Grâce au travail effectué par les deux parties, le ROLE 1 malien peut d’ores et déjà débuter la formation de son propre personnel. Il contribue ainsi, en complément d’autres actions de formation, à favoriser l’engagement opérationnel des unités FAMa aux côtés de la TF Takuba.
Du 28 août au 3 septembre 2021, la Force Barkhane et les forces armées tchadiennes ont mené une séquence d'entrainement aéroterrestre.
Cette manœuvre a été conçue, planifiée et conduite de manière conjointe entre les officiers d’état-major du centre opérationnel Air de l’armée de l’Air tchadienne, le centre opérationnel interarmées de la Force Barkhane et le Joint force air command (JFAC) de Lyon. L’armée de Terre tchadienne était également associée à cette manœuvre avec la participation d’unités du Détachement des actions réservées (DAR) et du groupement anti-terroriste. Pendant une semaine, près de deux cents militaires français et tchadiens ont œuvré côte à côte pour partager savoir-faire et procédures, du niveau opératif au niveau tactique.
Pendant cette séquence, neuf GATA, sélectionnés parmi vingt-et-un candidats, ont été formés aux techniques du guidage aérien, avec des mises en situation réelles pendant la phase de formation pratique. De la même manière, terriens et aviateurs français et tchadiens revoyaient ensemble les procédures relatives aux délicates opérations de Livraison par air (LPA), comprenant la préparation des colis, le largage, les techniques de marquage de zone jour et nuit, la réception du fret et le reconditionnement des parachutes.
Parallèlement, deux Mirage 2000, mis en place à N’Djamena, ont travaillé au profit du Centre opérationnel de l’armée de l’Air tchadienne en réalisant des missions de reconnaissance et de réassurance aux côtés des aéronefs tchadiens.
Le temps fort de cette interaction s’est déroulé dans la région de Massaguet avec une mission de reconnaissance conduite par les forces terrestres renseignées par une composante aérienne française et tchadienne. Cette manœuvre conjointe s’est clôturée par un ravitaillement logistique des troupes au sol avec une livraison par air effectuée par un CASA français aux ordres des GATA.
Au bilan, cette séquence permet de démontrer et de renforcer l’interopérabilité des forces terrestres et aériennes dans la lutte contre le terrorisme.
PROCHE MOYEN-ORIENT – CHAMMAL
SITUATION MILITAIRE DU THÉÂTRE
L’opération CHAMMAL, volet français de l’opération INHERENT RESOLVE (OIR), se poursuit et les Armées restent résolument engagées dans leur lutte contre Daech, qui est entrée dans un combat en réseau clandestin.
La France mène notamment une action de conseil auprès des Forces de sécurité irakiennes afin de contribuer à leur montée en puissance. Au sein du Joint Operations Command Advisory Team (JOCAT), structure conseillant le commandement interarmées des opérations irakien, plusieurs officiers français insérés apportent leurs compétences dans des différents domaines (renseignement, feux, opérations terrestres et aériennes).
ACTIVITÉ DE LA FORCE
La France a déployé sur la Base aérienne projetée (BAP) au Levant, pour une durée d’environ un mois, le système de défense sol-air de dernière génération MAMBA afin d'éprouver ses capacités dans des conditions climatiques particulière. Ce déploiement permet également de consolider et élargir le partenariat franco-jordanien. C’est la première fois que ce système est déployé en dehors du territoire métropolitain.
De nombreux exercices sont réalisés tout au long du déploiement avec des Rafale de la BAP au Levant et des aéronefs des pays partenaires et des forces de la coalition de l’opération OIR. Le but est d’éprouver les capacités d’interception et d’engagement du MAMBA dans des scénarios complexes et de tester son interopérabilité avec des moyens alliés.
Le 31 août, un VIP Day dédié s’est tenu sur la BAP. Une démonstration dynamique et une présentation statique ont permis de présenter les capacités offertes par ce système de défense sol-air.
AFGHANISTAN – APAGAN
Face à la dégradation de la situation sécuritaire, les Armées ont déclenché, à la demande du Président de la République, une opération d’évacuation de ressortissants en Afghanistan.
Cette opération, nommée APAGAN, a été menée en étroite coordination avec le ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères et le ministère de l'intérieur. Elle a permis l’évacuation en sécurité de près de 3000 personnes par la mise en place d’un pont aérien entre l’aéroport international Hamid Karzaï de Kaboul, la base aérienne 104 d’Abou Dabi et l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle à Paris.
ACTIVITÉ DE LA FORCE
L’opération, déclenchée dans l’urgence lorsque les Talibans sont entrés dans Kaboul, a très vite mis en évidence le rôle central des Forces françaises aux Emirats Arabes Unies (FFEAU) et du point d’appui d’Abou Dabi procurant des facilités logistiques indispensables.
L’idée de manœuvre consistait donc à réaliser deux boucles d’évacuation s’appuyant sur les FFEAU, forces pré-positionnées et permanentes dont la mission consiste, notamment, à servir de base et de réservoir de forces pour répondre aux situations d’urgence :
L’urgence était de mettre en sécurité ceux qui devaient être évacués le plus rapidement possible, c’est-à-dire des ressortissants français et afghans ou d'autres nationalités. Une partie des ressortissants et des refugiés avait été progressivement évacuée dès la mi-juillet.
Deux avions de transport tactique de l’armée de l’Air et de l’Espace (AAE), un C130 et un A400M, avec à leur bord du fret et des personnes, ont décollé respectivement dans la nuit du 15 au 16 août pour renforcer la Base aérienne 104 (BA 104) d’Al Dhafra, aux Émirats arabes unis (EAU).
Renforcé par des militaires des FFEAU, un dispositif interarmées comprenant une centaine de militaires avec des éléments de protection, de réaction rapide, de transit aérien, d’accueil, de soutien médical et de commandement et de coordination s'est très rapidement constitué. Ce détachement interarmées a rejoint Kaboul dès le 16 août au soir, soit moins de 24h00 après le déclenchement de l’opération.
Cette opération est montée en puissance rapidement :
A l'aéroport de Kaboul, les militaires français occupaient une emprise située près de la porte Nord. Ils assuraient la prise en charge des personnes identifiées par le MEAE pour être évacuées vers la France.
Le détachement interarmées déployé à Kaboul a déployé un Centre de regroupement et d'évacuation de ressortissants (CRER) pour assurer le soutien sanitaire, alimentation et organisation de l'embarquement à bord des avions de transport tactique. Sur l'aéroport et en coordination avec les Américains et les autres forces internationales présentes, des "slots" étaient réservés de manière à ce que les aéronefs stationnent le moins longtemps possible à Kaboul.
Dès la nuit du 16 au 17 août, une première noria a été effectuée entre Kaboul et les EAU afin d’évacuer une quarantaine de personnes de toutes nationalités avec un A400M. Puis, ces "boucles avant" se sont poursuivies sur un rythme moyen de deux par jour, parfois 3 suivant l’importance des flux à transporter. Du 17 au 27 août, 26 rotations d'A400M et de C130 ont ainsi été mises en œuvre par l’AAE, dans des conditions de sécurité parfois assez fragiles comme l’a montré l’attentat du 26 août.
A Abou Dabi, toutes les personnes évacuées étaient accueillies et hébergées au sein des FFEAU. Le rôle essentiel des FFEAU, véritable point d’appui des armées dans cette opération d’évacuation, illustre la pertinence de notre dispositif de forces prépositionnées et la qualité de la relation bilatérale (diplomatique et militaire) que la France entretient avec les EAU.
Les personnes évacuées étaient ensuite transportées vers la métropole par des avions de transport stratégiques (A310 et A330 Phénix) de l’AAE. Le 17 août, un A310 de l’AAE a décollé d’Abu Dhabi et a atterri à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle avec les ressortissants de la première noria. Puis, ces "boucles arrières" se sont poursuivies sur un rythme moyen d’une par jour. Du 17 au 29 août, 16 vols d'Abou Dhabi vers la métropole ont eu lieu. Arrivées en métropole, les personnes évacuées étaient prises en charge par les services du MEAE et du MININT.
Les opérations d'évacuation de Kaboul se sont terminées le 27 août. Les deux dernières norias d'avions de transport tactique ont permis de désengager les moyens militaires et ceux, encore présents, des autres ministères (dispositif diplomatique notamment). Le dernier et 16ème vol vers la métropole s'est fait par A400M et a atterri à Villacoublay le 29 août.
Les moyens engagés provenaient essentiellement de métropole et étaient fournis par l'armée de l'Air et de l'Espace et par l'armée de Terre. Ils étaient renforcés des militaires du Service de santé des Armées (une équipe médicale), du Centre du soutien des opérations et des acheminements (équipe de transit) et des FFEAU (un poste de commandement avancé – PC HARPON). Au total, outre la pleine mobilisation des FFEAU, les armées ont engagé 4 à 5 avions (1 à 2 A400M et 1 à 2 C130 pour faire les boucles avant entre les EAU et Kaboul, 1 A310 puis 1 ou 2 A330 Phénix pour faire les boucles arrière entre les EAU et Roissy Charles de Gaulle en métropole) et une centaine de militaires.
Les armées ont évacué d'Afghanistan près de 3000 personnes, dont plus de 2.600 Afghans menacés.
EUROPE DU NORD ET DE L’EST – eFP ESTONIE
Ayant atteint sa pleine capacité opérationnelle à l’issue du Live fire exercise conduit en Lettonie du 17 au 19 août, et assurant depuis le 20 août la prise d’alerte de la Vanguard Combat Team (VCT) au sein de la 1ère brigade d’infanterie estonienne, le SGTIA LYNX 10 a poursuivi cette semaine son entraînement dans le domaine du tir de combat.
Ainsi, le 28 août dernier, le SGTIA a effectué une séquence de tir de missiles antichars, au cours de laquelle le peloton de reconnaissance et d’investigation (PRI) et la section d’infanterie ont respectivement tiré 4 MILAN et 6 ERYX. De plus, les tireurs spécialisés de l’ensemble du SGTIA ont tiré 12 roquettes AT4CS ainsi qu’une soixantaine de munitions LGI (Lance-grenade individuel). Les Britanniques ont également effectué un tir de missile antichar JAVELIN et d’AT4 au cours de cette séquence.
Le 31 août, le PRI a effectué une séance de tir statique de niveau 7 (patrouille) sur véhicule blindé léger (VBL), effectué sur armes collectives et individuelles (MAG58 et FAMAS).
Ces différents entrainements permettent au SGTIA d’entretenir sa capacité opérationnelle dans le domaine du tir.
TERRITOIRE NATIONAL – OPÉRATION RÉSILIENCE
Dans le cadre de l’opération RÉSILIENCE, les Armées poursuivent leur engagement dans la mise en œuvre de la stratégie vaccinale du gouvernement.
Sur le front de la vaccination, les Armées contribuent à la mise en œuvre de plusieurs centres de vaccination :
- le Service de santé des armées (SSA) assure la vaccination du public au sein des Hôpitaux d’instruction des armées (HIA) de Laveran (Marseille), Sainte-Anne (Toulon), Legouest (Metz), Bégin (Saint-Mandé), Percy (Clamart) et Clermont Tonnerre (Brest) ;
- à Dijon et Mérignac, les Armées assurent l’accueil, le filtrage, la direction et le soutien logistique de Pôles militaires de vaccination (PMV).
Au 1er septembre, plus de 1 036 000 Français ont reçu une dose de vaccins au sein des HIA ou des PMV.
Le soutien médical et logistique des Armées se poursuit aux Antilles.
Au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Martinique, depuis le 1er août 2021, un module militaire de réanimation (MMR) est déployé pour épauler le personnel soignant face à la forte tension épidémique. Ce dispositif armé par 79 militaires du Service de santé des armées (SSA) et du régiment médical de l’armée de Terre offre une capacité de 20 lits de réanimation qui sont tous occupés. Aux côtés des soignants militaires et du matériel projeté depuis l’Hexagone, les FAA renforcent également la pharmacie et les entrepôts du CHU de Martinique depuis le début du mois d’août avec une dizaine de militaires.
Face aux difficultés du CHU de la Guadeloupe pour absorber l’afflux massif de patients, la préfecture a demandé le concours des FAA pour renforcer les équipes médicales. Depuis le 24 août, une quinzaine de militaires sous contrôle opérationnel des FAA, essentiellement issus du Régiment du service militaire adapté (RSMA) de la Guadeloupe, sont présents quotidiennement pour aider le personnel soignant à déplacer et brancarder les patients au sein des services COVID.
Pour éviter toute rupture d’approvisionnement en oxygène médical, le BSAOM Dumont D’Urville, a été déployé à la demande du préfet de la Martinique pour charger des citernes d’oxygène, les remplir en Guyane puis les livrer aux Antilles au bénéfice des hôpitaux. Le bâtiment de la Marine nationale a effectué une deuxième rotation et a débarqué sa cargaison à Fort de France le 27 août.
Suite à une demande de concours du Haut-Commissaire, les FAPF soutiennent les autorités locales en fournissant une expertise logistique et médicale consistant en l’hébergements de patients et en la mise en place de personnels de santé du SSA en renfort du Centre hospitalier de Polynésie française (CHPF).
De plus, le C160 Transall qui était présent depuis fin juillet est maintenu en Polynésie française jusqu’en décembre. Un Gardian des FAPF a effectué également un transport de médicaments entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française entre le 1er et le 2 septembre.
HAITI – OPERATION TELLURE
La frégate de surveillance Germinal, avec à son bord 25 soldats du 33e régiment d’infanterie de marine, a achevé sa mission de soutien à Haïti qui a été durement touché par le séisme du 14 août.
Après avoir accosté le 21 août à Port-au-Prince, les militaires français ont déchargé 47 tonnes de fret humanitaire fournis par la Croix Rouge française, le groupe Bernard Hayot / Carrefour Joint Force Maritime Component Commander de l’US Army en charge de coordonner l’aide humanitaire internationale. A l’aide de son hélicoptère Panther et de ses embarcations, le Germinal a ainsi vérifié l’état des installations portuaires et des fonds marins sur différents points de débarquements pour estimer la possibilité d’y acheminer du fret.
TERRITOIRE NATIONAL – OPÉRATION HARPIE
Ces deux dernières semaines, les forces armées en Guyane (FAG) ont mené deux opérations d’ampleur dans le cadre de l’opération HARPIE de lutte contre l’orpaillage illégal.
La première opération, intitulée Reconquista, a été conduite du 19 au 28 août dernier par une cinquantaine de légionnaires du 3e Régiment étranger d’infanterie (3e REI) renforcés par une équipe cynophile du 9e Régiment d’infanterie de Marine (9e RIMa) et six gendarmes sur le site de Grande Usine dans le sud-est guyanais. L’opération Reconquista a été conçue et planifiée dans le but de reprendre la zone, occupée par environ 2000 personnes dont la moitié d’orpailleurs illégaux (« garimpeiros ») et de l’occuper durablement afin de faire cesser ce pillage de grande ampleur et mettre fin aux trafics illicites qui prolifèrent naturellement à proximité : alcool, drogue, prostitution.
Au bilan, en 9 jours, l’opération Reconquista a permis de saisir ou détruire 6 moteurs et 6 concasseurs, 3 motopompes, 1 quad, des dizaines de campements abritant 574 carbets, des centaines de kilos de nourriture et d’outils. Pour ce qui concerne uniquement le matériel de production aurifère, le préjudice pour les garimpeiros est estimé à plus de 650 000€.
En parallèle, les marsouins du 9e RIMa ont mené avec succès l’opération Weten 5 dans la zone du bassin de l’Inini, dans l’ouest guyanais. Une quarantaine de marsouins, 6 gendarmes, 2 infirmiers et 1 médecin ont ainsi effectué de nombreuses patrouilles entre le 24 et le 1er septembre.
Sources : Ministère des Armées
Droits : EMA