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[Salon du livre] Trois questions au professeur Olivier Wieviorka

Mise à jour  : 16/03/2019 - Auteur : EV1 Thomas C - Direction : DICOD

Deuxième acteur culturel de l’État après le ministère de la Culture, le ministère des Armées conserve un vaste patrimoine culturel (fonds d’archives, collections des musées, bibliothèques, patrimoine monumental et mobilier…) qu’il entretient et valorise afin de permettre au plus grand nombre d’y avoir accès et, à travers lui, de mieux faire comprendre les enjeux passés, présents et à venir de l’institution militaire. Dans cette perspective la Direction des patrimoines, de la mémoire et des archives (DPMA) développe  en partenariat avec de prestigieuses maisons d’édition, une politique de publications, inscrites au cœur de la politique culturelle et de mémoire du ministère. Depuis 2010, 120 ouvrages ont déjà été coédités. Parmi les auteurs de ces ouvrages, Olivier Wieviorka, historien français spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.

Depuis combien de temps travaillez-vous avec le ministère des Armées ?

Ces dernières années le ministère des Armées a coédité plusieurs de mes livres, le premier en 2014 (Histoire du débarquement en Normandie, Des origines à la libération de Paris, éditions du Seuil, mars 2014). La collaboration peut se faire de plusieurs façons. Prenons l’exemple des deux derniers livres auxquels j’ai participé. La coédition de l’ouvrage en deux volumes Histoire militaire de la France (sorti le 30 aout 2018 aux éditions Perrin) correspondait à un vœu du ministère qui souhaitait disposer d’une histoire militaire scientifique à jour. Avec Hervé Drévillon, nous avons donc répondu à une sollicitation. . Pour La guerre du désert, a contrario, j’ai demandé à  la DPMA  qu’elle apporte son soutien à un programme de recherche mené avec l’école française de Rome. Le résultat de ces  recherches a convaincu l’institution de soutenir l’édition de la synthèse de ces travaux qui  paraîtra  le 28 mars 2019.

Comment se traduit le soutien du ministère dans votre travail ?

Le soutien du ministère est précieux puisqu’il permet de faciliter l’accès à ses ressources. Je pense notamment à ses archives, qui sont un trésor pour la recherche. Le soutien financier est également très utile. . La caution « ministère des Armées », d’ailleurs, est un gage de sérieux qui permet  d’obtenir le concours d’autres partenaires qui, sans cet appui, pourraient hésiter à s’impliquer.  Ainsi, la  qualité de la collaboration avec le ministère des Armées ne peut qu’inciter à rechercher son partenariat quand un projet de  recherche ou une coédition s’y prête.

Comment est perçue, selon vous, l’institution dans le monde de la recherche ?

La caution « ministère des Armées » peut offrir  une légitimité supplémentaire à un projet, d’autant que   l’appui de l’institution n’implique en rien  d’écrire une histoire officielle. J’ajoute d’ailleurs qu’une histoire officielle n’est pas nécessairement hagiographique, comme le démontre l’exemple des histoires officielles de la Seconde Guerre mondiale publiées aux Etats-Unis.   Les ouvrages sont de  grande qualité et ne versent pas dans une histoire exaltant les hauts faits de l’US Army.  Pour ma part, je n’ai i jamais retenu ma plume parce que le ministère était l’un de mes partenaires.  Au demeurant, la qualité des liens noués avec le Ministère m’incite à suggérer à certains de mes collègues de se rapprocher de l’institution militaire  pour soutenir des projets. Ce réflexe n’est pas toujours naturel, a fortiori pour les historiens  dont le  travail ne tourne pas au sens strict  autour de la chose militaire

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Sources : Ministère des Armées