Deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire ont été créées grâce au concours de la Direction générale de l’armement. Une offre alternative qui va permettre d’augmenter l’offre faite à la population.
Depuis le début de la crise du Covid-19, le ministère des Armées s’est placé en soutien total du ministère de de la Solidarité et de la Santé et des autorités sanitaires. Sur la question des masques, notamment : le 19 mars, déjà, le ministère avait mis à disposition cinq millions de masques chirurgicaux au profit du ministère de la Solidarité et de la Santé. Depuis, dans le cadre de l’opération Résilience lancée par le président de la République, les armées assurent de multiples missions visant à protéger les sites de stockage des masques et à escorter leurs transferts pour le compte des autorités sanitaires.
Le ministère des Armées vient d’apporter une nouvelle contribution en engageant ses experts de la direction générale de l’armement (DGA) dans un appel à propositions lancé par le ministère de l’Economie. Un travail « d’arrache-pied » pour tester « toutes sortes de masques qui pourraient constituer des alternatives aux masques utilisés en ce moment », expliquait récemment la ministre des Armées, Florence Parly, au Parisien.
Une organisation réactive et efficace
Pour cela, la DGA a mis en place une équipe de trente personnes, ainsi que dix experts de son centre Maîtrise NRBC (Nucléaire, radiologique, biologique, chimique) de Vert-le-Petit (Essonne).
Première initiative : la rédaction d’un cahier des charges transmis aux entreprises de la filière textile par la Direction générale des entreprises (DGE) du ministère de l’Économie et des Finances. Les échantillons proposés ont été testés par DGA Maîtrise NRBC. Objectif : caractériser les performances des échantillons (leur capacité de protection) et améliorer leur design, avant un éventuel lancement de la production. Les résultats des tests, qui ont été transmis aux industriels et à la DGE, sont disponible sur le site du ministère de l’industrie.
En temps normal, le centre DGA Maîtrise NRBC ne travaille pas sur ce type de masques civils. Mais face à l’enjeu, le ministère des Armées a jugé nécessaire de mettre à disposition ses équipes afin de mieux protéger les Français face au Covid-19.
Deux nouveaux types de masques
En dehors du maintien en approvisionnement de masques chirurgicaux et des masques FFP2, deux nouvelles catégories de masque « anti-projection » ont ainsi été définies suite aux tests pratiqués par la DGA et aux recommandations de l’Agence nationale pour la sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et de l’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) : un masque individuel à usage des professionnels en contact avec le public (hôtes, hôtesses en caisse, contrôleurs dans les transports publics…), ainsi qu’un masque de protection à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant ces masques destinés à l’usage dans un cadre professionnel (entreprise, service, bureau…).
L’utilisation de ces masques s’inscrit dans la stricte application des mesures liées au confinement, des mesures d’organisation du travail ainsi que des gestes barrières.
Au total, la DGA a reçu plus de 1 500 propositions, représentant plusieurs milliers d’échantillons analysés ou encore en cours d’analyse par DGA Maîtrise NRBC. 300 matériaux répondent aux exigences respectives des deux nouvelles catégories de masques. |
Sources : Ministère des Armées