Le saviez-vous ? Derrière beaucoup de coutumes, usages, traditions et expressions militaires se cachent bien souvent des anecdotes insolites, amusantes ou historiques. Alors pour étoffer votre culture générale et briller le matin devant vos collègues à la machine à café, plongez-vous dans notre rubrique du mercredi. Aujourd’hui, découvrez comment les forces spéciales françaises s’invitent dans le développement de jeux vidéo.
« Ghost Recon Breakpoint », le nouvel opus du géant Français Ubisoft, fera son apparition dans les salons le 4 octobre prochain. Pour les néophytes, il s’agit du onzième jeu de la franchise « Tom Clancy's Ghost Recon », une saga de jeu tactique de tir militaire, qui a vu le jour en 2001. Ici, le joueur incarne Nomad, leader à la barbe proéminente de la « Ghost Recon Team », une unité de forces spéciales ultra-badass*. Déployé sur l’île d’Auroa, dans le Pacifique Sud, il est chargé avec son équipe d’investiguer sur le rôle d’une mystérieuse organisation terroriste, dans l’assassinat de plusieurs personnalités politiques par des drones.
Pour développer ce nouvel opus, Ubisoft a fait appel à un ancien opérateur du 1er Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (1er RPIMa), l’un des régiments de forces spéciales de l’armée de Terre. Embauché il y a environ deux ans comme consultant, l’ex-militaire a eu pour mission d’augmenter la sensation de réalisme chez le joueur. Outre des conseils prodigués à la cellule authenticité du studio, l’ancien membre des forces spéciales a également été employé comme acteur pour capturer les mouvements des personnages du jeu ; gestion des blessés, déplacements, maniement des différentes armes à feu, combats au corps à corps. Dans ses nombreuses storys sur Instagram, le désormais consultant en jeu vidéo militaire expose une impressionnante panoplie de séquences, où on peut le voir, en combinaison noir moulante remplie de capteurs, neutraliser ses adversaires à coups de poing, pieds, couteau et même au tomahawk ! Les mouvements ont d’abord été filmés puis numérisés, toujours dans l’objectif d’apporter plus de réalisme.
Ce n’est pas la première fois que des forces spéciales participent à l’élaboration d’un jeu vidéo, avec plus ou moins de succès. En 2012, sept membres des Navy Seals, les célèbres forces spéciales de l’US Navy, avait collaboré avec les studios Electronic Arts (EA) dans le développement du jeu vidéo « Medal of Honor : Warfighter », un autre jeu de tir subjectif. Problème, les sept officiers-mariniers supérieurs et subalternes avaient alors dévoilé des informations classifiées ! Les commandos ont bien évidemment écopé de sanctions. Quant au jeu, lui, était loin d’avoir séduit le grand public puisqu’il a été vendu à seulement 1,4 million d’exemplaires après trois mois de commercialisation, alors qu'EA en espérait 2,3 millions. Souhaitons donc un meilleur succès pour « Ghost Recon Breakpoint », qui, au vu de la bande-annonce, en aura bien plus qu’espéré.
*Dur à cuire
Sources : Ministère des Armées