La deuxième édition de la convention des forces spéciales, organisée au large de Toulon à bord du BPC (Bâtiment de projection et de commandement) Tonnerre les 3 et 4 avril, a rassemblé près de 300 participants. L’occasion de réunir ces hommes de l’ombre pour mieux anticiper et préparer l’avenir.
Après une première édition organisée au Val-de-Grâce en 2016, la communauté des forces spéciales s’est de nouveau réunie les 3 et 4 avril, cette fois à bord du BPC Tonnerre au large de Toulon. Chefs et officiers de marques des trois composantes (terre, air, mer), représentants du Service de santé des armées, réservistes, associations ou amicales, cette nouvelle édition de la convention du Commandement des opérations spéciales (COS) a rassemblé au total près de 300 participants, dont le vice-amiral Laurent Isnard, commandant les opérations spéciales, le général de division Patrick Brethous, commandant les forces spéciales terre, le général Louis Fontant, officier général des forces spéciales air et le contre-amiral François Rebour, commandant la force maritime des fusiliers marins et commando.
« Cette convention permet d’intégrer tous les acteurs des forces spéciales : les fournisseurs de moyens - les autorités organiques -, l’employeur - le COS - et les opérateurs, qui basculent de l’un à l’autre. » explique le vice-amiral Isnard. « En plus de permettre la réflexion sur l’emploi futur des unités spéciales dans dix ou quinze ans, ces échanges sont l’occasion de favoriser la cohésion au sein de chaque composante, en interarmées et même au-delà.»
« C’est un écosystème de forces spéciales qui permet d’élargir le périmètre d’actions et d’informations de la communauté » complète le chef d’état-major du commandement des opérations spéciales. « La réserve, les associations ou les amicales ont en ce sens toute leur place dans ces échanges.»
Parmi les thèmes abordés lors des tables rondes : la capacité d’entrer en premier, le développement des modes d’actions dans la profondeur, les nouveaux métiers et spécialités au sein des forces spéciales, la réserve, l’optimisation du potentiel humain ou la reconversion des opérateurs.
« Notre âme, notre ADN, c’est le terrain. Notre raison d’être, c’est l’opex » a souligné le vice-amiral Isnard. « Pour continuer à être efficace, il faut évoluer, s’adapter, être souple et ne pas oublier que les unités spéciales n’agissent pas seules. Nous avons également besoin d’opérateurs réactifs, agiles, créatifs sur la longueur. Et c’est tous ensemble que nous parviendrons à imaginer l’avenir, construire quelque chose de solide pour les futures générations. »
17 opérateurs des trois armées ont par ailleurs été décorés à cette occasion pour leurs actions au Sahel et au Levant par le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Christophe Prazuck : « Ce prestige, cette réputation [des forces spéciales dans le monde] est un atout militaire concret qui nous permet d’entrainer nos alliés et de dissuader nos ennemis (…) c’est une capacité unique en Europe qui fait la réputation de la France ».
Sources : Ministère des Armées