Comme la ministre des armées l’a rappelé, le contexte de très fortes contraintes sur les finances publiques en 2017 implique une solidarité gouvernementale qui s’applique également au ministère des armées, conduisant, de fait, à financer les surcoûts OPEX par des annulations de crédits du programme des équipements, à hauteur de 850 M€. Toutefois, le ministère est assuré de bénéficier d’au moins tous les crédits inscrits en loi de finance initiale pour 2017 (32,7 milliards d’euros dont 300 millions de recettes exceptionnelles).
Budget 2017
Un arbitrage interministériel a fixé à 850 millions d’euros les économies à réaliser en 2017, ce qui correspond au dépassement attendu pour le financement des opérations extérieures (coût total estimé pour 2017 : 1,3 milliards d’euros dont 450 millions déjà provisionnés en LFI). Les années précédentes, le surcoût OPEX avait fait l’objet d’un financement interministériel. Les contraintes sur le budget de l’Etat en 2017 ne permettent pas d’avoir recours à la contribution des autres ministères.
Le financement complet des opérations extérieures doit donc être assuré en réalisant des économies ailleurs.
Afin de maintenir les nécessaires crédits de fonctionnement et de masse salariale, ce sont les programmes d’équipements (programme 146) qui seront concernés par cette mesure budgétaire ponctuelle, en la faisant notamment porter sur les investissements de long terme.
Ces mesures d’économie sont donc supportables à court terme et, surtout, sans effet immédiat sur le déroulement des opérations et les ressources humaines du ministère.
En 2018
La ministre des armées adresse un message d’ambition et d’engagement face aux nombreux défis opérationnels, capacitaires et budgétaires auxquels le ministère est confronté. Le Président de la République, chef des armées, l’a rappelé récemment : les armées auront les moyens de mener les missions qui leur sont confiées.
Dans son discours aux armées, le 13 juillet 2017, il a annoncé un effort en faveur du budget des armées afin de répondre au niveau actuel d’engagement élevé. Le budget sera porté à 34,2 milliards d’euros pour l’année 2018 soit 1,8 milliard d’euros de plus par rapport à la loi de finances initiale de 2017 (sur la base d’un budget 2017 de 32,4 milliards hors ressources exceptionnelles).
Cette augmentation de 5% du budget de la défense représentera un effort inédit, 3 fois supérieur à la hausse précédente du budget entre 2016 et 2017, qui s’inscrit dans la trajectoire de ralliement de l’objectif d’un budget de 2% du PIB en 2025. Elle permet de mettre en œuvre les engagements de l’actuelle loi de programmation militaire (actualisée en 2015), les mesures décidées en 2016 à l’issue des attentats ainsi qu’un renforcement de la protection de nos forces.
En particulier, ce budget intègrera des augmentations
- de 200 millions d’euros de la provision pour les OPEX, qui sera portée à 650 millions d’euros (contre 450 millions en 2017),
- de 200 millions d’euros des budgets de protection de nos militaires et de leurs installations.
Enfin, en 2018, le ministère des armées sera le seul ministère à bénéficier d’une augmentation de son budget.
Et après
Décidée par le Premier ministre, la loi de programmation des finances publiques fixera la trajectoire financières des administrations et services de l’Etat. Elle provisionnera la future Loi de programmation militaire pour 2019-2025 qui sera élaborée sur la base des conclusions de la Revue stratégique, dont le comité de rédaction a été installé par la ministre le 30 juin dernier et qui livrera ses travaux le 1er octobre.
Le Président de la République a réitéré son engagement de porter le budget de la défense à 2% du PIB d’ici 2025, hors pensions, à périmètre constant (50 milliards d’euros en 2025).
Les efforts qui seront entrepris dès 2018 s’inscrivent pleinement dans cette trajectoire.
Sources : Ministère des Armées