La mobilisation des armées dans le cadre des ouragans Irma, José et Maria est entière, en lien avec le ministère de l'Intérieur et en fonction des besoins exprimés par celui-ci. Dans un contexte opérationnel chargé pour les armées, un dispositif aérien, terrestre et maritime considérable a été déployé pour répondre le plus efficacement possible à l'urgence des besoins des populations sinistrées. Aujourd'hui, grâce à la mise en œuvre immédiate des moyens militaires pré-positionnés en Guyane et aux Antilles, à l'effort logistique fourni et aux renforts venus de métropole, ce sont plus de 2000 militaires qui sont mobilisés pour cette opération.
Depuis le 4 septembre, soit deux jours avant l'impact du premier phénomène, de nombreux moyens ont été successivement déployés, pour répondre aux besoins exprimés à la suite des passages des ouragans Irma, José et Maria.
Un dispositif aérien, terrestre et maritime considérable déployé
L'armée de l'Air a déployé deux hélicoptères PUMA, 2 avions CASA, et 2 avions A400M. Plusieurs rotations depuis la métropole ont par ailleurs été effectuées par A310 et A340 militaires. Ces aéronefs ont des missions diverses et complémentaires : évacuations sanitaires, transport de personnes et de fret, vols de reconnaissance. Ils ont permis la mise en place d'un véritable pont aérien matérialisé par plus de 200 liaisons en 15 jours.
L'armée de Terre, avec le déploiement de quatre compagnies, effectue des patrouilles dans le cadre de la sécurisation de Saint-Martin. Un hélicoptère de manœuvre Puma, renforcé avec l'arrivée du BPC par un autre Puma et deux hélicoptères Caïman, participe par ailleurs au dispositif aérien mis en œuvre. Un détachement du Génie (spécialiste du déblaiement et de la reconstruction sommaire) est également engagé sur Saint-Martin avec ses engins de travaux. Il sera complété par des moyens plus lourds transportés par le BPC. Ils contribueront aux premières opérations de reconstruction. Le Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA, qui concerne des jeunes de 18 ans à 25 ans), contribue quant à lui largement au déblaiement des routes et à l'acheminement d'eau potable. Au total, le dispositif terrestre comprend 1200 militaires déployés, pour l'essentiel à Saint-Martin.
La Marine nationale, outre l'arrivée du BPC, contribue depuis le début de cette crise avec deux frégates de surveillance et leur hélicoptère embarqué qui assurent des missions de transport et d'acheminement de renforts, de vivres et fret. Elle met également en œuvre deux avions de reconnaissance Falcon 50 qui ont grandement participé à l'évaluation des dégâts après chaque ouragan.
A titre d'exemple, avant le passage de l'ouragan Maria, un pont aérien et maritime avait permis d'acheminer 200 tonnes d'eau supplémentaires à Saint-Martin. Par ailleurs, plus de 100 000 rations (une ration équivalant à 3 repas) ont été distribuées.
Dans ce cadre, et à la suite des moyens déjà mobilisés, Florence Parly, ministre des Armées, salue l'arrivée aux Antilles du BPC Tonnerre
Véritable porte-hélicoptères, grand navire de débarquement, le BPC apporte avec lui d'importants moyens de renforts, soit plus de 300 personnels au-delà des 220 membres d'équipage, 4 hélicoptères et plus de 1000 tonnes de matériel lourd dont une centaine de véhicules et engins. Ces renforts portent le dispositif à plus de 2000 militaires des trois armées, mobilisés pour porter assistance aux populations sinistrées aux Antilles. Le BPC peut accueillir les équipes médicales adéquates pour se transformer en hôpital flottant de 70 lits.
Dans la continuité d'un engagement des armées initié avant même le passage de l'ouragan Irma, le déploiement des engins et des spécialistes de l'arme du Génie, et des moyens logistiques permettra de renforcer les équipes d'ores et déjà engagées et de débuter la transition entre la phase d'urgence et la phase de reconstruction. Il participera notamment aux travaux de rétablissements sommaires qui faciliteront un retour à la vie normale et la mise en place des conditions nécessaires au début de la phase de reconstruction.
Mobilisées depuis le 4 septembre pour pré-positionner puis déployer en urgence des capacités d'intervention, les forces armées restent pleinement engagées, à la mesure de leurs capacités, aux côtés des autres services de l'Etat pour porter assistance aux populations touchées par les ouragans.
Un nouveau patrouilleur commandé
Dans ce cadre, Florence Parly, ministre des Armées, annonce la commande d'un troisième patrouilleur du type « PLG » (patrouilleur léger guyanais) pour les Antilles. Ce patrouilleur de 750 tonnes sera commandé dans les prochaines semaines, et sera livré au plus vite, dès 2019. Dans une zone marquée par de violents épisodes cycloniques, mais aussi par la recrudescence des trafics illicites, cette acquisition permettra d'augmenter les capacités de réponse de l'Etat dans la région, pour mieux parer aux crises humanitaires comme pour conduire des opérations de lutte contre les trafics.
Opération Albatros
Enfin, comme annoncé cette semaine, l'opération Albatros, structure militaire tripartite britannique-française-néerlandaise, se met en place et visera à coordonner les efforts de chacun pour plus de mutualisation et d'efficacité. Un exemple de coopération militaire et européenne salué par Florence Parly.
Sources : Ministère des Armées