Dimanche 9 janvier : 1er concert de l’année à l’EVDG, en hommage à Angélique Duchemin

Fille d’un soldat de métier, et née en 1772, Marie-Angélique suit son père, avec ses frères, dans les garnisons où il est affecté. Elle épouse, à 17 ans, le caporal André Brûlon, du régiment du Limousin, en juillet 1789 à Ajaccio. En Corse, lors d’une escarmouche entre révolutionnaires et indépendantistes, il est grièvement blessé et succombe. Marie-Angélique décide alors de rester au sein du régiment de son mari et de le remplacer. Elle devient ensuite caporal-fourrier, prend part aux combats et prouve sa bravoure à plusieurs reprises, comme le 24 mai 1794, où elle dirige la défense du fort de Gesco. Elle participe aussi au siège de Calvi où elle est grièvement blessée. Malgré l’infirmité causée par sa blessure, elle poursuit son engagement, cette fois-ci dans l’intendance de l’armée d’Italie.

Elle sera admise à l’Hôtel des Invalides, en raison de ses blessures, où elle va s’occuper du magasin d’habillement de l’institution militaire. Sous la Restauration, elle reçoit l’épaulette d’officier, l’intégrant ainsi officiellement à l’armée française. Louis XVIII la décore également du Lys, mais il faut attendre le 15 août 1851 pour qu’on lui accorde la Légion d’honneur, remise par le prince-président Louis-Napoléon.

Le programme rendra également hommage au professeur François Broussais (1772-1838), médecin et chirurgien de la Révolution et de l’Empire, puis médecin en chef du Val-de-Grâce, dont les restes reposent dans la crypte de la chapelle Sainte-Anne.