Accueil | Air | Actus Air | Exercice « Ladex » : la lutte antidrone pour répondre aux menaces futures Air ... Actus Air | Exercice « Ladex » : la lutte antidrone pour répondre aux menaces futures

Exercice « Ladex » : la lutte antidrone pour répondre aux menaces futures

Mise à jour  : 23/11/2020 - Direction : Armée de l'Air et de l'Espace

L’exercice « Ladex » 20 s’est déroulé du 2 au 6 novembre 2020 sur le champ de tir de Captieux, rendez-vous annuel majeur dans la lutte antidrone (LAD).

Se préparer, agir et durer. La devise des forces aériennes est le leitmotiv de cet exercice, qui vise à toujours anticiper les menaces futures afin de pouvoir les prévenir et y répondre.

L’objectif de cet exercice est plus précisément la standardisation des procédures de lutte anti-minidrone, l’évaluation des modes d’action face à différents profils d’attaques, ainsi que l’évaluation capacitaire des matériels dans un contexte se rapprochant le plus possible de la réalité du terrain. Les opérateurs de la LAD sont des spécialistes intégrés au sein des escadrons de défense sol-air. Pour acquérir leurs compétences en matière de LAD, les personnels des escadrons effectuent une formation de base au sein du Centre de formation et d’expertise de la défense sol-air sur la base aérienne 702 d’Avord. Tous les ans, les opérateurs doivent maintenir à jour leurs qualifications de tir, ainsi que leurs connaissances opérationnelles, et c’est ici que l’exercice « Ladex » intervient.

 

Cinq jours, quatre scénarios, un seul but : protéger les Français

      

Pendant les cinq jours d’exercice, des opérateurs des quatre escadrons de défense sol-air (EDSA) rattachés à Mont-de-Marsan, Istres, Saint-Dizier et Avord se sont confrontés à plusieurs scénarios imitant le plus fidèlement possible les dispositifs sur lesquels ils sont engagés. « L’objectif de la lutte antidrone, c’est de neutraliser la menace avant qu’elle n’atteigne son objectif », explique le capitaine Stéphanie, directrice de l’exercice.

Quatre scénarios ont recrée un défilé du 14 Juillet sur les Champs-Élysées à Paris, une tribune présidentielle à protéger au cours d’une cérémonie, une zone de type aéroportuaire comme celle d’un meeting aérien et une zone de type « FAS » (Forces aériennes stratégiques), c’est-à-dire à vocation nucléaire.

          

           

La lutte antidrone en trois étapes 

     

La lutte antidrone demande une longue phase d’observation puis d’analyse de tous les sons ambiants. Scrutant le moindre mouvement dans le ciel dans un temps très limité, les opérateurs doivent faire preuve d’une très grande concentration. « J’en entends un ! », annonce un opérateur au reste de son trinôme. « Je l’ai ! », affirme l’un des trois opérateurs en indiquant sa position qui sera transmise par liaison radio aux autres équipes, ainsi qu’à la chaîne de commandement. Après une inspection minutieuse de la part des trois opérateurs, le drone est immobilisé. Il est ensuite détruit, à l’aide d’un fusil s’il est en l’air ou par une intervention d’un groupe régional d’intervention neutralisation (GRIN) - enlèvement et destruction d’explosifs (NEDEX) s’il est immobilisé au sol.

Le télépilote, dans le même temps, est interpellé par des gendarmes de la brigade de gendarmerie de l’air de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, renseignés sur sa position par un drone Reaper de la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d’attaque (ESRA) de la base aérienne de Cognac. Ce dernier est déployé au-dessus de la zone d’exercice pour intégrer une dimension « command and control », qui caractérise un système de commandement et de conduite d’une opération complexe. C’est un vrai travail d’équipe.

 

Être efficace, jusqu’à la neutralisation du danger

      

Tout au long de l’exercice, les entraînements ont gagné en intensité, en amenant les opérateurs à faire face à des « essaims » de drones. C’est ce que l’on appelle une attaque « saturante », causée par un nombre très important de drones malveillants. Ces procédures sont mises en place pour faire face à ce genre de menaces et veillent à préserver l’efficacité de la riposte jusqu’à la neutralisation du danger.

Des équipiers de lutte antidrone de la brigade des forces spéciales air ont aussi été intégrés au sein des dispositifs, dans le cadre de la montée en puissance de la LAD au sein des unités commandos air, comme l’escadron de protection (EP) d’Istres, dont plusieurs opérateurs ont pris part aux entraînements.

        


Sources : Armée de lair et de lespace
Droits : Armée de lair et de lespace